
Sydney, le samedi 26 mars 2016 – Alors que leur ampleur a longtemps été minimisée, voire tue, les commotions cérébrales sont désormais en tête des priorités des organisations sportives. Plusieurs affaires, notamment aux Etats-Unis, concernant des joueurs de football américain victimes de complications neurologiques liées à leur pratique sportive, ont en effet conduit les entraîneurs et les médecins du sport à une véritable prise de conscience.
Cependant, ils restent face à un écueil. Comment éviter d’exclure du terrain tout joueur sous prétexte qu’il a été exposé à un choc et comment a contrario ne pas passer à côté de traumatismes graves ? Ces dernières années, des outils ont été développés destinés à offrir aux médecins et entraîneurs des indices sur la gravité du choc. Il y a quelques mois avait ainsi été présenté le protège dent FIT Guard permettant de mesurer l’intensité des coups reçus et d’aiguiller le joueur (et son entourage) sur le choix à prendre grâce à un système de LED placé à l’extérieur de l’appareil, changeant de couleur en fonction de l’ampleur du choc.
Aujourd’hui, c’est un bandeau, baptisé « brainBAND » mis au point par la Swinburne University à Melbourne et Samsung qui va être testé par des rugbymen australiens. Muni de capteurs, ce bandeau transmet des informations rapides sur l’impact du choc reçu, permettant là encore d’orienter la décision de l’équipe quant au maintien ou non du joueur sur le terrain. « Cette technologie indiquera en temps réel ce que le joueur a à la tête, avec une mesure objective qui permet de prendre une décision », a ainsi affirmé Alan Pearce à l’origine de ce dispositif.
M.P.