
Paris, le mardi 12 avril 2016 - Les étudiants parisiens en sixième année de médecine qui planchaient sur un examen blanc vendredi ont probablement souri ou tiqué en lisant le libellé d’une question : « Une patiente de trente-cinq ans reçoit une fessée sur son lieu de travail par son supérieur hiérarchique devant ses collègues. Elle consulte aux urgences. Que réalisez-vous ? », interrogeaient les examinateurs. Parmi les réponses proposées, figurait : « Vous lui demandez d’aller au coin car elle n’a pas été sage ». Signalé par quelques étudiants sur les réseaux sociaux, le cas pratique n’a pas fait rire le ministre de la Santé. Celle qui n’est plus ministre des droits de la femme et que l’on n’avait pas entendu publiquement dénoncer le fiasco des tests des ECN a jugé ici nécessaire d’intervenir pour épingler sur Twitter une initiative « sexiste » et « inacceptable ». Des étudiantes ont également regretté ce ton, évocateur selon elles « d’un sexisme gras et décomplexé, encore profondément ancré dans certains milieux médicaux », selon l’expression d’une jeune femme interrogée sur le site de l’Observateur.
M.P.