Paris, le samedi 23 avril 2016 – Les outils d’auto-mesure de
nombreuses variables physiologiques se sont récemment multipliés.
Ils peuvent notamment prendre la forme d’objets connectés associés
à des logiciels, accessibles par exemple grâce à un téléphone
portable. Le système imaginé par des chercheurs de l’université de
Tokyo, au sein de l’équipe du professeur Takao Someya et du docteur
Tomoyuki Yokota va plus loin. Ces chercheurs ont mis au point un
patch d’un nouveau genre, décrit comme une « seconde peau
» en raison de sa très grande finesse (deux micromètres
d’épaisseur), ce qui lui vaut le nom de « e-skin ». Ce
polymère est équipé de diodes électroluminescentes (PLED) et de
photodétecteurs organiques (DPO) qui n’altèrent cependant pas la
minceur du dispositif. PLED et DPO permettent d’avoir un accès
continu à plusieurs variables : la fréquence cardiaque et
l'oxymétrie, dont les résultats s’affichent à même la peau. Outre
leur miniaturisation extrême, les PLED utilisées consomment peu
d’énergie et génèrent peu de chaleur, tout en se montrant plus
efficaces que les appareils précédents. S’il ne s’agit encore que
d’un prototype, le dispositif pourrait d’abord être plébiscité par
les sportifs, avant de séduire le milieu médical. Surtout, dans
Science Advances où l’E-skin est présenté pour la première fois,
Takao Someya considère que ce type de nouveautés technologiques «
pourraient améliorer la façon dont nous interagissons avec ceux
qui nous entourent ou ajouter une nouvelle dimension à la façon
dont nous communiquons ».
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