Les ophtalmologistes doivent-ils s'intéresser aux anti-aldostérones ?

Le traitement classique de base de la choriorétinopathe séreuse centrale (CSC) chronique est la photocoagulation par laser ou, si celle-ci n'est pas possible, ou s'avère insuffisante, la thérapie photodynamique demi fluence avec comme objectif d'occlure les zones de fuite du liquide vers l'espace sous-rétinien en vue de tenter de récupérer de l'acuité visuelle et à tout le moins d'éviter qu'elle ne continue de se détériorer.

De récentes données ont cependant mis l'accent sur le rôle des minéralocorticoïdes dans la pathogénie de cette affection et sur le bénéfice à attendre du traitement par anti-aldostérones.

Un récent travail mené par l'équipe de Francine Behar-Cohen (Lausanne) fait état des résultats obtenus avec les anti-aldostérones disponibles (éplérénone, spironolactone ou combinaison des deux) sur 54 yeux de sujets atteint de CSC chronique (> 4 mois) ou récurrente (A Daruich et al. Transl Vis Sci Technol. 2016; 5: 2.).

Il est rapporté un taux de réponse de 66 %, une diminution précoce et persistante du volume de fluide sous-rétinien (1, 3 et 6 mois) et une diminution de l'épaisseur de la choroïde, deux bénéfices obtenus avec un minimum d'effets secondaires.

Dr Jean-Claude Lemaire

Références
Keynote lecture de A. Gaudric : CSC new insights in etiopathogenesis and manifestations.
16th ESASO Retina Academy 2016 (Estoril, Portugal) : 23-25 juin 2016.

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