
Rio, le jeudi 8 septembre 2016 - Le premier cas de dopage d'un athlète handicapé remonte à 1981. Un décathlonien soviétique sourd présentait des traces d’éphédrine. On a depuis détecté également chez ces athlètes stéroïdes anabolisants, hormones de croissance, cocaïne, diurétiques…
À ces substances, il faut ajouter, depuis les Jeux d’Atlanta en 1996, une pratique spécifique aux sportifs paraplégiques, le « boosting », qui est interdite depuis 2004. Elle consiste à augmenter la pression artérielle par une auto agression sur un membre infirme.
Ces « automutilations » entraînent une vascularisation plus importante des muscles et donc une meilleure efficience en matière de performance, ceux qui s'y adonnent se retrouvent alors en état d'hyper réflectivité autonome et présentent un risque d'attaque cérébrale ou cardiaque.
Cette pratique, loin d’être marginale, concernerait 16,7 % des compétiteurs paraplégiques selon un sondage menée par le Comité international paralympique (IPC).
Ce dernier a renforcé en conséquence sa lutte contre ce phénomène en interdisant de compétition les sportifs qui présentent une tension supérieure à 160 mmHg, contre 180 mmHg auparavant.
FH