
Paris, le samedi 28 janvier 2017 – Déjà en vogue depuis
plusieurs années aux Etats-Unis et notamment à Los Angeles,
l’apprentissage du langage des signes aux enfants non sourds fait
son apparition en France.
Ici, comme Outre Atlantique, il ne s’agit pas seulement de diminuer
le niveau sonore dans les crèches, mais surtout de parvenir, dans
le calme, à entrer en contact avec les bébés avant qu’ils ne
maîtrisent la parole.
L’apparition de cette technique en France est le fait d’Isabelle Cotenceau, une puéricultrice qui y a été initié aux Etats-Unis et qui aurait formé depuis 2009, 800 professionnels en "structure petite enfance". Elle a fait part de son expérience au micro de France Inter où elle a expliqué : « les professionnels utilisent des signes sur des mots-clés. Par exemple, si c'est l'heure du repas, la personne dira ‘on va manger' et portera sa main à la bouche en même temps. A force d'observation, le bébé associe le mot au signe. Il finit par se l'approprier et le restituer tout seul. »
Parmi la vingtaine de mots enseignés aux professionnels, il y a
ceux qui permettent d'exprimer des besoins primaires, comme
"manger", "boire", "dormir", "encore" ,"changer la couche",
"doudou", "tétine", "papa", "maman", "câlin" et ceux permettant
d’exprimer des émotions, comme "peur", "triste", "colère", "j'ai
mal".
Et pour ceux qui s'inquiètent de voir l'enfant tarder à parler à
cause de cet apprentissage, la formatrice se veut rassurante : «
nous aidons les petits à comprendre les mots, à les réutiliser.
Lorsqu'ils les maîtrisent par la parole, ils abandonnent le signe
rapidement ». Ouf.
FH