Cette analyse post-hoc porte sur les hommes ayant fait un accident ischémique transitoire (AIT) inclus dans l’étude CHANCE (Clopidogrel in High-Risk Patients with Acute Nondisabling Cerebrovacular Events) répartis en 3 groupes de poids (< 65kg, 65-75kg et ≥ 75kg). La réduction du risque de rechute d’accident vasculaire cérébral a été comparée sous une bithérapie antiplaquettaire « aspirine + clopidogrel » versus une monothérapie par « aspirine », débutées dans les 90 jours suivant la survenue de l’AIT.
Les résultats montrent un risque de rechute d‘accident
vasculaire cérébral plus faible chez les patients prenant
l’association « aspirine + clopidogrel » (5,0 %) que chez
ceux sous aspirine (11,7 %), aussi bien dans le groupe de patients
de moins de 65 kilos (n = 575) (5 % versus 11,7 % ; Risque relatif
= 0,41 ; intervalle de confiance à 95 % de 0,22 à 0,76), que chez
ceux dont le poids est compris entre 65 et 75 kilos (n = 1 394) :
6,7 % versus 10,8 % (Risque relatif = 0,62 ; intervalle de
confiance à 95 % de 0,43 à 0,89). En revanche, pour les patients de
plus de 75 kilos (n = 1 451), la différence entre la monothérapie
et la bithérapie n’est pas significative (9,4 % vs 11,6 % ; Risque
relatif = 0,80 ; intervalle de confiance à 95 % de 0,58 à 1,10). Le
risque de saignement chez les patients de moins de 65 kilos.
sous bithérapie (3,7 %) apparaît légèrement supérieur à celui de la
monothérapie (2,2 %), mais cette augmentation n’est pas
significative.
Pour les auteurs, il n’existe pas d’intérêt à prescrire une
bithérapie « aspirine + clopidogrel » lorsque les patients pèsent
plus de 75 kilos.
Dr Emmanuel Cuzin