
Paris, le vendredi 7 avril 2017 – Les programmes de ceux qu’on affuble du sobriquet de « petits candidats », regorgent de propositions en matière de santé, sur le tiers-payant, les déserts médicaux, le numerus clausus. Mais au-delà de ces considérations relativement banales dans la campagne, tous se démarquent par des promesses qui détonent avec les volets santé des « grands candidats ».
A bas l’industrie pharmaceutique ! Vive les médecines « douces » !
Tous les petits candidats semblent avoir l’industrie pharmaceutique dans le viseur ! Plus grand des petits ou plus petits des grands, Nicolas Dupont-Aignan apparait singulièrement échaudé par les laboratoires. Ainsi il affirme, notamment dans un chapitre entier consacré à ces questions, « sa volonté de soustraire la santé à la prédation des intérêts privés » et « de veiller à ce que la formation des étudiants en médecine soit indépendante des lobbies ».
Fidèle à son antienne, François Asselineau, lui propose de réduire le « poids de l’industrie pharmaceutique au sein de l’UE », et réclame que soient « engagées des poursuites judiciaires contre les officines et sociétés orchestrant de grandes peurs collectives à des fins d'extorsion de fonds publics ».
Jean Lassalle, lui, souhaite que soit confié « aux facultés de médecine (non plus aux laboratoires) la formation continue des médecins ».
Jacques Cheminade appelle à rien de moins qu’à briser la "dépendance" des pharmaciens à l’égard des labos et promet que les dépenses liées aux psychotropes connaîtront après son élection une baisse vertigineuse grâce à la « la société plus juste et donc moins anxiogène » qu’il va construire.
Apparemment en lutte pour la reconnaissance de la forme chronique de la maladie de Lyme, Nathalie Artaud a, elle aussi, trouvé un coupable tout désigné : « le désintérêt de l’industrie pharmaceutique vis-à-vis de certaines pathologies est proprement insupportable. Ces énormes trusts engrangent chacun tous les ans des milliards de bénéfice qu’ils redistribuent sous forme de dividendes à leurs actionnaires. Ces milliards, ils les tirent de la poche des malades et des contribuables qui abondent les budgets de santé des États » explique-t-elle.
Dans le même temps plusieurs candidats, notamment le pyrénéen Jean Lassalle, proposent dans le sillage de François Asselineau de « lancer une grande politique publique de médecines douces et alternatives, encadrée par des expertises médicales incontestables, afin d’offrir une médecine moins uniquement dépendante des grands laboratoires pharmaceutiques ».
Ondes et vaccins : les combats de Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan semble être en pointe contre le danger que représente, selon lui, les ondes électromagnétiques. Ainsi, il suggère de « lutter efficacement contre les zones atypiques où les antennes relais émettent des ondes électromagnétiques bien supérieures à la moyenne en permettant aux maires ou aux citoyens d'exercer un contrôle accru sur toute nouvelle implantation », d’« interdire l'implantation d’antennes-relais à proximité immédiate des lieux hébergeant des personnes fragiles, notamment les écoles » et de « créer des comités d’experts indépendants pour conseiller au gouvernement les mesures à prendre vis-à-vis des ondes électromagnétiques des téléphones portables et développer plus intensément la prévention par l'usage des kits mains libres ».
Autre cheval de bataille pour le candidat de Debout la France, la vaccination. Il promet ainsi de « donner la liberté de choix vaccinal entre le DT-Polio et l’Hexavalent (et relancer d’urgence la fabrication du vaccin DT-Polio) » (à l’instar de François Asselineau).
Quand à Philippe Poutou, dont le programme en la matière est
surtout centré sur les questions de sécurité sociale, il
appelle à « exproprier les actionnaires des cliniques
privées ».
F.H.