
Trevise, le samedi 13 mai 2017 - L’affaire, dont il est ici question, a débuté à l’occasion d’un banal contrôle post vaccinal au cours duquel la section régionale de la sécurité sociale de Trévise en Italie s’est aperçue que plus de 90 % des enfants vaccinés par l’infirmière Emanuela Petrillo n’avaient pas développé d’anticorps et que les 10 % restants n’en avait développé que partiellement.
Poussant l’enquête plus avant, il est apparu que cette infirmière de 31 ans, aurait tout bonnement fait semblant d’immuniser, plusieurs milliers de ses patients entre 2009 et 2016. Elle a depuis été mise en examen pour faux, abus de pouvoir et escroquerie et elle risque jusqu’à 10 ans de prison.
Le parquet évoque déjà une idéologie anti-vaccinale comme mobile mais Emanuela Petrillo s’en est pour l’instant défendu : « j’ai toujours été pour la prophylaxie et j’ai toujours vacciné tous les enfants », elle argue également de ses bons résultats universitaires. « J’ai obtenu les félicitations du jury lorsque j’ai décroché mon diplôme ». Pour elle ce serait une technique novatrice (mais peu efficace !) permettant de piquer le patient sans qu’il s’en rende compte qui serait à l’origine de cette affaire.
La justice italienne s’interroge également sur ce que sont devenues les doses de vaccins fournies par le ministère de la Santé et qui n’ont pas été inoculées…
F.H.