
Paris, le mercredi 30 août 2017 - Le secrétaire d’Etat aux droits des femmes, Marlène Schiappa, a provoqué la colère d’une partie de la communauté médicale en évoquant les violences obstétricales et maltraitances gynécologiques dont seraient victimes un grand nombre de femmes. En s’appuyant non pas sur des statistiques officielles, mais sur des témoignages de patientes, Marlène Schiappa a notamment donné comme exemple pour illustrer ses propos la pratique selon elle trop fréquente de l’épisiotomie. Alors que la controverse persiste, l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) estime qu’elle doit inviter à la réflexion sur les questions de communication. « Comment l’avis des médecins et soignants, étant donné l’expertise inhérente à la pratique de leur métier, doit-il être entendu et respecté dans les débats publics en matière de santé ? Réciproquement, comment des témoignages de violences rapportées par des patients doivent-ils être entendus et respectés des médecins et autres professionnels de santé, sans que ces derniers remettent en question ou minimisent l’existence de ces violences, tout en apportant des éléments de rectification d’informations inexactes (selon les données de la science en l’état) ou de contextualisation » s’interroge ainsi l’ANEMF dans une lettre récente consacrée aux questions éthiques.
M.P.