
Paris, le mercredi 18 octobre 2017 – Les importantes difficultés des hôpitaux guyanais ont été rappelées il y a 6 mois à l’occasion de la crise sociale qui a secoué le territoire. De même les dysfonctionnements auxquels font face les structures installées à Mayotte sont régulièrement évoquées. D’une manière générale, la situation sanitaire dans les départements et territoires d’outre-mer impose un véritable engagement rappelle la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH). Dans la lignée d’autres institutions, la commission déplore les failles de l’organisation des soins et notamment l’hospitalocentrisme déjà critiqué par la Cour des Comptes. La CNCDH liste également les nombreux indicateurs qui confirment la moins bonne santé des populations d’outre-Mer qu’il s’agisse de la forte prévalence du diabète et de l’obésité, des taux de mortalité maternelle et infantile bien plus marqués qu’en métropole ou du nombre d’AVC très élevé.
Les pouvoirs publics ne sont cependant pas restés inactifs : un plan spécifique a été lancé l’année dernière, salué par le CNCDH qui appelle le gouvernement actuel à poursuivre ses efforts, notamment en ce qui concerne l’installation des professionnels et le renforcement de la prévention. Ces appels font écho au cri de colère lancé par la section locale de l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) en Guyane, qui vient de déplorer que six mois après les promesses du gouvernement, l’application du plan de sauvetage des structures de santé se fait toujours attendre.
M.P.