
Les auteurs sont formels : la consommation de café a bien plus d’effets bénéfiques que d’effets néfastes. C’est ainsi que, par rapport à l’absence de consommation, la consommation de 3 ou 4 tasses de café par jour est associée à une réduction de la mortalité toutes causes, (risque relatif RR 0,83 ; intervalle de confiance à 95 % IC95 0,83 à 0,88), de la mortalité cardiovasculaire (RR 0,81 ; IC95 0,72 à 0,90) et des pathologies cardiovasculaires (RR 0,85 ; IC95 0,80 à 0,90). Une consommation élevée est associée à une réduction du risque de cancers (RR 0,82 ; IC95 0,74 à 0,89), particulièrement des cancers de la prostate, de l’endomètre, du foie et de la peau, ainsi que du risque de maladies métaboliques et hépatiques (fibrose, cirrhose, insuffisance hépatique chronique).
Bénéfique pour tout ou presque
Le café n’aurait donc que des effets bénéfiques sur la santé ? Pas tout à fait, puisqu’il apparaît que, consommé en fortes quantités pendant la grossesse, il augmente le risque de faible poids de naissance, de naissances prématurées et de fausse-couches. Il augmenterait aussi le risque de fractures chez la femme (RR 1,14 ; IC95 1,05 à 1,24) mais pas chez l’homme, mais sur ce point les auteurs restent prudents, et soupçonnent l’effet de facteurs confondants résiduels.Cette étude réjouira sans doute tous ceux qui, contre vents et marées, devant leur breuvage préféré, ont résisté aux regards désapprobateurs de ceux qui ont délaissé le café pour le thé vert. Ils peuvent continuer à déguster leur café en toute sérénité.
Dr Roseline Péluchon