
Vérité à Toulouse, erreur à Saint-Gaudens…
Thierry Hulot, président de Merck France a ainsi expliqué aux micros de France Info que « le juge des référés du tribunal de grande instance de Saint-Gaudens a reconnu qu'il n'y avait dans ce dossier ni caractère d'urgence ni préjudice d'angoisse ».« Le juge a reconnu que Merck avait largement fait ce qu'il fallait pour accompagner les patients (…) Merck s'est toujours conformé aux demandes des autorités de santé, qu'il s'agisse de l'injonction d'améliorer la formule de Lévothyrox ou de réintroduire temporairement l'ancienne formulation de manière à faciliter la transition pour les patients qui en avaient exprimé le besoin », a-t-il affirmé et précisé.
Notons, en outre, que dans ce dossier les plaignants n’avaient pas fourni de certificats médicaux…ce que leur avocat, Me Lévy, l’a expliqué par « le refus des médecins d'en faire » en raison de pressions du conseil de l’Ordre ! Il a enfin annoncé sa décision d’interjeter appel.
Ce jugement apparaît en contradiction avec celui intervenu il y a un mois et demi au TGI de Toulouse. La firme avait alors été condamnée à fournir l'ancienne formule du médicament à 25 patients résidant en Haute-Garonne et à payer une astreinte de 10 000 euros par jour et par infraction constatée ! Ce jugement fait actuellement l’objet d’un appel de l’industriel.
Mieux que Star Wars : la saga Lévothyrox !
Soulignons que les tribulations judiciaires du dossier Lévothyrox sont néanmoins loin d’être terminées. Ainsi, des assignations sont d’ores et déjà prévues à Castres, Tarbes et Montauban et une action collective forte de plus de 700 assignations fera l’objet d’un procès civil à Lyon en octobre 2018.Rappelons, enfin, que, d’une part les éventuelles carences de l’Etat ont été, pour le moment, rejetées par la plus haute juridiction administrative et que, d’autre part, une enquête pénale est actuellement en cours à Marseille.
Frédéric Haroche