Euthanasie et suicide assisté de nouveau en débat à l’Assemblée nationale

Paris, le lundi 5 février 2018 – A l’ occasion d’une « niche parlementaire » réservée au groupe La France Insoumise, les députés ont débattu jeudi soir dernier  d’une proposition de loi auparavant rejetée par la commission des affaires sociales, qui vise à légaliser le suicide assisté et l’euthanasie.

Portée par la députée et aide-soignante Caroline Fiat, le texte a été repoussé par le ministre de la santé, Agnès Buzyn arguant que « la loi Claeys Leonetti de 2016 renforce incontestablement les droits des patients et est une avancée pour ne pas s’acharner à soigner ». Elle a également redouté « le risque d’ouvrir la voie à une euthanasie arbitraire ».

En outre, le député et médecin Jean-Louis Touraine a pour sa part estimé qu’il « n’est plus possible avant quelques mois » de « voter de telles mesures », alors que « des concertations multiples sont en cours ». Le député parle en connaissance de cause : il vient d’être nommé président du groupe d’études de l’Assemblée nationale sur la fin de vie.

F.H.

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Vos réactions (1)

  • On peut se demander si c'est véritablement une urgence législative

    Le 05 février 2018

    Comment peut-on penser légiférer sur l'assistance au suicide sans définir au préalable le statut légal du suicide?
    Si le suicide est un homicide (commis sur soi-même), point de question : c'est un acte criminel et tout suicidant devrait être poursuivi !
    Si le suicide n'est pas un homicide, qu'est-ce donc ? On aimerait bien que la loi nous le dise !
    S'il s'agit d'un droit, non seulement il devrait être normal (et même obligatoire !) d'assister ceux qui souhaitent mourir, mais vouloir les empêcher serait un délit !
    Ouvrir un débat sociétal sur le sujet du suicide n'est certes pas inutile mais, après des millénaires de pratique, on peut se demander si c'est véritablement une urgence législative.

    Les médecins s'occupent quotidiennement des suicidants de tous types, avec comme seul guide l'éthique professionnelle. Il me semble qu'on pourrait continuer ainsi sans grand dommage.
    Engager une réflexion approfondie sur le suicide est certes louable, mais ce n'est certainement pas une question que peuvent régler quelques députés en quelques semaines.

    Dr Pierre Rimbaud

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