
Concernant les crédits supplémentaires, le ministère de la santé a expliqué dans un communiqué « chaque année, le Parlement adopte l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) dans le cadre de la loi de financement de la sécurité sociale. Les dernières données disponibles relatives à l’exercice 2017 indiquent que les dépenses d’assurance maladie ont moins progressé que l’objectif voté, du fait principalement d’une progression de l’activité des établissements de santé plus faible que la prévision. Dans ces conditions, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, a décidé le reversement de 250 millions d’euros aux établissements publics et privés de santé, en dotation complémentaire à l’exercice 2017 ».
Une annonce qui n’était sans doute pas de trop pour apaiser les tensions…
La faute aux mercenaires de la médecine ?
…mais qui n’aura apparemment pas été suffisante ! Ainsi, à son arrivée à Nevers, elle a été copieusement huée, notamment par les élus, alors qu’elle se rendait à Maison de la Culture où se déroulaient les États généraux de la Santé.En effet, de nombreux maires et habitants de la Nièvre sont en fronde contre la fermeture des urgences de nuit de l’hôpital de Clamecy et certains sont même allés jusqu’à mettre leur démission dans la balance il y a une dizaine de jours. A cet égard, le ministre de la Santé a promis le maintien du SMUR, mais n’a pas pu s’engager sur celui du service des urgences de nuit. Outre un rappel des mesures comprises dans le plan du gouvernement sur les déserts médicaux, durant les débats, le ministre a aussi pointé le coût exorbitant des « mercenaires de la médecine », les intérimaires, qui grèveraient les budgets des hôpitaux de proximité.
Xavier Bataille