EHPAD : Agnès Buzyn s’engage à « neutraliser les effets négatifs » de la réforme tarifaire

Paris, le vendredi 9 mars 2018 – Si le secteur des EHPAD souffre d’une crise structurelle, la dernière réforme tarifaire a été l’élément déclencheur de la fronde actuelle.

Consciente de cette problématique, le ministre de la santé, Agnès Buzyn a nommé Pierre Ricordeau à la tête d’une mission chargée d’évaluer les effets de cette refonte tant décriée. Devant la commission des affaires sociales du Sénat, Agnès Buzyn a annoncé, que, selon les premières conclusions de cette mission, contrairement à sa première analyse, ce ne sont pas 10 %, mais « environ 20-25% » des établissements qui seront probablement défavorablement impactés par cette réforme. Les « niveaux de pertes » sont « tout à fait variables » d'un établissement à l'autre, « parfois très faibles mais parfois plus significatifs », a souligné le ministre, jugeant « urgent de trouver des solutions ». Fort de ce constat Agnès Buzyn s’est engagée, devant les sénateurs à « neutraliser les effets négatifs » de la réforme « par exemple en compensant, pendant une période à déterminer, un an ou deux ans, les pertes de recettes pour les EHPAD en difficulté ». 

Petit pas du ministre et mutisme du Président

L'intersyndicale* qui avait qualifié de « saupoudrage » l'enveloppe de 50 millions d'euros annoncée fin janvier suite au dernier mouvement de grève et qui appelle à une nouvelle mobilisation le 15 mars a salué « un premier tout petit pas dont il convient encore de préciser les modalités effectives de mise en œuvre ».

Malgré ce satisfecit, l’intersyndicale déplore en revanche qu’aucune annonce n’ait été faite « concernant le secteur de l'aide à domicile ni de celui des hôpitaux gériatriques en cours de fermeture, tout aussi touchés par la crise profonde que vit le secteur » et a fustigé, une nouvelle fois, le mutisme du Président de la République.

* AD-PA, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FA-FP FO, FSU, SUD, UFAS et UNSA

Frédéric Haroche

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Vos réactions (1)

  • Navrant

    Le 09 mars 2018

    Une fois de plus, la ministre ne parle que des difficultés...financières...de 20% d’établissements. Les hôpitaux sont au bout du rouleau et clairement, les révoltes vont se multiplier. C'est un plan Orsec qu'il nous faut, pas un nouveau saupoudrage financier là où ça crie le plus fort...Nos politiques n'ont pas pris la mesure de 20 ans d'agonie programmée.

    Dr Astrid Wilk

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