Dans tous les cas, l’objectif actuel de l’OMS est de tout faire pour que l’hépatite C ne soit plus une menace sur la santé publique à l’horizon 2030. Plus précisément, son objectif est de diagnostiquer 90 % des personnes infectées, traiter 80 % des sujets éligibles à un traitement, diminuer de 80 % les nouvelles infections, et enfin d’atteindre une baisse de 65 % des décès associés au VHC.
Les efforts sont notamment mis sur le dépistage. Il est ainsi recommandé de rechercher l’hépatite C dans toutes les populations à risque (migrants, antécédent de transfusion ou d’exposition avant la systématisation des tests chez les donneurs, usagers de drogues intraveineuses…), ainsi que dans les pays où la prévalence est supérieure à 2 % (avec un niveau de preuve moindre). Il est également recommandé de réaliser le dépistage au moins une fois dans certaines classes d’âge particulièrement exposées (ainsi, le CDC aux Etats-Unis recommande le dépistage des personnes nées entre 1945 et 1965). L’accès à des tests de diagnostic rapide devrait permettre de faciliter le dépistage et avancer la date du traitement et l’élimination du virus.
Dr William Hayward