
C’est à partir des données de 51 de ces centres qu’a été menée une étude destinée à évaluer l’efficacité et la sécurité d’une excision chirurgicale laparoscopique de lésions d’endométriose rectovaginale. Près de 5 mille patientes ont été incluses.
Diminution durable des douleurs
Les résultats sont convaincants puisque 6 mois après l’intervention, les douleurs pelviennes prémenstruelles, menstruelles et non cycliques sont significativement améliorées, ainsi que les dyspareunies profondes, les dyschésies, les lombalgies et les douleurs vésicales. Cette amélioration se maintient dans le temps puisqu’elle est toujours significative 2 ans après l’intervention. Il apparaît aussi une réduction des difficultés d’exonération, de la fréquence des selles, des urgences et de l’émission de sang, réduction qui, toutefois, ne se maintient pas au cours des 2 ans de suivi.La qualité de vie des patientes s’en trouve naturellement bien améliorée, passant d’un score de 55/100 avant l’intervention à 80/100, 6 mois plus tard. Cette amélioration se manifeste dans tous les domaines de la qualité de vie et se maintient aussi jusqu’à 2 ans après. Enfin, le recours aux antalgiques diminue après l’intervention, notamment aux opiacés, dont le taux d’utilisation passe de 28,1 % des patientes avant la chirurgie à 16,1 % à 6 mois.
Dans ces centres spécialisés, l’incidence des complications se situe à 6,8 %. Il s’agit notamment de complications gastro-intestinales (entérotomie, fistule anastomotique) pour 52 patientes (1,1 %) et de complications touchant le tractus urinaire pour 49 procédures (1 %).
Tout en considérant ces résultats comme très encourageants, les auteurs insistent sur le respect des recommandations de l’ESHRE, pour une sélection soigneuse des patientes et une prise en charge pluridisciplinaire dans des centres spécialisés dans le traitement de l’endométriose.
Dr Roseline Péluchon