
Le patient, qui désire demeurer anonyme, est un soldat américain grièvement blessé il y a plusieurs années par l'explosion d'un engin explosif en Afghanistan. Un mois après l’intervention, il peut désormais marcher et devrait pouvoir quitter l'hôpital cette semaine. « C'est vraiment une blessure stupéfiante, pas facile à accepter (…). Quand je me suis réveillé, après l'opération, je me suis enfin senti plus normal » a-t-il déclaré.
Si la greffe de scrotum est une première, les médecins ont cependant décidé de ne pas lui greffer de testicules, principalement pour des raisons éthiques.
« Les testicules n'ont pas été greffés parce que nous avions pris la décision, en amont du programme, de ne pas greffer de tissu germinal, c'est à dire de ne pas transplanter de tissu qui produise du sperme parce que cela soulèverait un certain nombre de questions éthiques, car la capacité du bénéficiaire de la greffe à avoir des enfants résulterait en la transmission du matériel génétique du donneur (...) aux enfants de la personne greffée » a fait valoir l’équipe. Le communiqué du Johns Hopkins Hospital n’indique pas si des prothèses testiculaires ont été mises en place. Si l'étendue de sa récupération ne sera connue que d'ici six mois, les médecins disent avoir bon espoir que le patient puisse uriner normalement dans les semaines à venir et qu'il finisse par parvenir à avoir des érections.
Xavier Bataille