Une étude originale présentée par Christine Fahim (Hamilton, Canada) et qui portait sur 116 cas revus dans le service d’oncologie de son institution a montré sans grande surprise que les médecins qui n’avaient que peu confiance dans les options thérapeutiques qu’ils avaient en tête changeaient volontiers d’avis (dans plus de 80% des cas). Mais de manière très étonnante, les médecins les plus confiants dans leurs propositions thérapeutiques étaient aussi très nombreux à changer d’avis après cette RCP (entre 40 et 50% selon leur degré de confiance en eux).
Cette modification d’attitude était le plus souvent mineure (59% des cas, le plus souvent pour apporter des informations complémentaires à la stadification). Mais dans 4 cas sur 10, elle était majeure, soit pour adopter un traitement chimio- et/ou radiothérapique plutôt que la chirurgie (28% des cas), soit pour proposer une chirurgie d’emblée (24%).
Reste à savoir si ces modifications d’attitude sont liées à une certaine humilité des médecins qui ont changé d’attitude ou à leur manque de connaissance des recommandations, notamment NCCN. A chacun sa religion…
Dr Dominique-Jean Bouilliez