
X.B.
X.B.
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Il était temps ! Bravo ! Et comme dit l'adage "ceux qui se sentent morveux qu'ils se mouchent !".
Actuellement retraité j'ai connu les premières réformes des études médicales avec ses orientations purement "scientifiques" avec statistiques, physiques , etc ... Je ne conteste pas l'approche scientifique des maladies, mais ce serait bien aussi de s'occuper des malades... Et que les jeunes médecins y soient effectivement et formellement formés au cours de leurs études. L'apprentissage sur le tas n'est pas une solution raisonnable et suffisante quoiqu'en disent certains.
Dr NGK
L'empathie spontanée existe, mais comme toute activité "médicale" elle s'apprend et se modifie au contact des ainés durant toute la formation. Avoir la chance d'avoir un père ou une mère médecin qu'on a pu accompagner en consultation, en visite ou au bloc est une formidable chance.
Mais la fréquentation des patients au cours des stages hospitaliers permet d'acquérir de l'empathie si l'ainé que l'on suit en manifeste. Lors de l'externat nous apprenions des infirmières et des aides soignants à voir le malade comme une personne et pas comme "un cas" et nombre des médecins ou chirurgiens dont nous suivions les visites avaient respect et chaleur pour leurs patients. Mais le temps était moins compté, l'observation notait les particularités du patient, en la relisant on savait les conditions de vie etc ... Rien de cela sur le PC qui fait "écran" au cours de la visite et de la consultation et qu'on regarde plus que le visage du malade...Il est interdit pour des raisons d'hygiène de s'assoir sur le lit au pied du malade, c'était pourtant une façon de lui montrer qu'on était là pour lui, proche et accessible, au même niveau (d'humanité). Il faut rapprendre à tous à ne pas quitter une chambre sans dire : si vous avez une question, dites le à votre infirmière et si elle me demande de vous répondre je repasserai vous voir...Ne pas hésiter à dire : je suis sûr de mon diagnostic, ou je ne suis pas encore sûr...je vous donne tel médicament pour telle raison, je vous propose telle intervention pour telle raison...et aux familles : vous êtes soucieux, moi pas ou moi aussi, et ne pas passer en regardant ailleurs ! Et en passant dans les couloirs où les patients patientent, un petit sourire, un mot, même si c'est "pardonnez nous mais je ne peux pas encore m'occuper de vous mais je ne vous ai pas oublié "...tout ça ne prend pas de temps, n'empêche pas la lecture des examens complémntaires et des radios, et rend la condition de malade plus supportable, et amènera sans doute un "merci" qui nous aidera à supporter la charge de boulot, et à garder l'élan vers l'autre qui nous a fait médecin.
Catherine Cloup
L'empathie, l'oblativité ne se commandent pas, ni ne s'apprennent. Quand on fonctionne comme un épais bourrin, la communication améliore la relation. Trop d'empathie nuit à l'objectivité.
Thérapeutique: la pitié dangereuse de S Zweig, un peu, beaucoup, trop, pas du tout, question de dose adéquate et d'écho sensible.
PS: Message subliminal : les médecins sont des bourrins. On était des aigrefins, des pancraces des labos et des crétins, on gagne du terrain.
Dr Isabelle Gautier