
Paris, le vendredi 20 juillet 2018 - Pour son dernier numéro «
papier » (avant son passage à une édition en ligne), CGOS
mag (le magazine du comité de gestion des œuvres sociales des
établissements hospitaliers publics) avait consacré un dossier à la
question des réfugiés continuant d’affluer vers le territoire
européen : plus d’un million de personnes en 2015, selon l’agence
Frontex[1]. Contrairement aux idées reçues,
le profil de ces réfugiés n’est pas toujours celui de marginaux
n’ayant dans leur curriculum vitæ aucune formation professionnelle.
Certains de ces migrants ont fait des études, et « 40% d’entre
eux sont diplômés de l’enseignement supérieur », mais ils ont
effectué ces études dans un pays en crise, voire en guerre, ce qui
les poussent à le quitter pour tenter de s’expatrier ailleurs.
Parmi les réfugiés venus (clandestinement ou non) de Syrie figurent
ainsi « des médecins, des avocats, des ingénieurs » qui
n’aspirent qu’à « retrouver une vie normale », loin d’une
zone de conflit armé. L’auteur de ce dossier consacre ainsi un
encart au cas des médecins réfugiés pour lesquels, cette fois d’une
façon métaphorique heureusement, « le combat continue »,
après leur arrivée plus ou moins mouvementée dans cet « Eldorado
européen, et notamment en France où ces professionnels de santé
n’ont "de facto pas le droit d’exercer." »
Dans le parcours du combattant qu’ils doivent alors
entreprendre pour espérer retrouver une intégration professionnelle
et sociale à la hauteur de leurs attentes et de leurs compétences,
la première et la principale étape (après bien sûr la preuve de
l’obtention effective d’un diplôme dans leur pays d’origine) est «
la maîtrise de la langue française, de façon quasi-courante.
» Ensuite, rappelle l’auteur de ce dossier, ces médecins doivent
passer un examen d’évaluation des connaissances
(EVC)[2] « avant d’effectuer trois ans
de stage (non rémunéré) dans les hôpitaux publics. » Mais il
est « difficile de trouver des postes vacants dans des services
validants pour les spécialités, au même titre que les internes
» (issus des études médicales faites en France). Pour l’auteur,
cette situation (en forme d’inadéquation entre l’offre et la
demande) s’apparente à « un paradoxe », dans la mesure où «
les hôpitaux manquent de médecins » actuellement.
[1]
https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_européenne_pour_la_gestion_de_la_coopération_opérationnelle_aux_frontières_extérieures
[2] http://www.cng.sante.fr/Epreuves-de-verification-des.html
[2] http://www.cng.sante.fr/Epreuves-de-verification-des.html
Dr Alain Cohen