
Paris, le mercredi 1er août –
L’association guadeloupéenne EnVie-Santé avait déposé, il y a
quelques semaines, un recours devant le tribunal administratif de
Paris pour demander l'abrogation d'un arrêté de 2008 fixant les
limites autorisées de résidus de chlordécone dans les produits
alimentaires.
Rappelons que l’insecticide chlordécone, principalement
utilisé contre le charançon du bananier, interdit en 1977 aux
États-Unis et en 1990 en France, a été utilisé aux Antilles
françaises jusqu’en 1993 par dérogation. Il est depuis toujours
présent dans les sols et est potentiellement cancérogène.
Sans attendre la décision de justice, la Direction générale de
l'alimentation (DGAL) a indiqué à l’agence France Presse (AFP) que
cet arrêté serait abrogé et que les limites seraient revues.
Pour ce faire, « les ministères compétents ont saisi
l’Anses pour lui demander de réexaminer les VTR [Valeurs
toxicologiques de référence] en se fondant sur les dernières études
épidémiologiques conduites par le ministère de la Santé, Santé
publique France et l'Inserm auprès des consommateurs des Antilles
(…) Nous avons également saisi la Commission européenne pour que
l'Agence européenne pour la sécurité des aliments (Efsa) ait aussi
l'opportunité de revoir les LMR, avec les données que la France lui
fournira » a expliqué Loic Evain de la DGAL.
L'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) a, quant à
elle, indiqué que cette étude pourrait durer de 12 à 18 mois.
X.B.