Les homéopathes veulent participer à l’évaluation de leur discipline

Paris, le 3 août 2018 - Le ministre de la Santé, Agnès Buzyn a souligné, fin mai,  « l’homéopathie n’a jamais été évaluée médicalement. Il faut l’évaluer ».

Bien que rien de tangible n’est encore émergé de ces déclarations, la HAS (Haute Autorité de Santé) ayant fait savoir aux équipes de France Info que la Commission de la transparence n’avait pas été saisie en la matière, le SNMHF (Syndicat national des médecins homéopathes français) estime nécessaire, dans un communiqué, que les homéopathes soient associés à l’évaluation de leur discipline et il réclame « un droit de regard sur la méthodologie des études réclamées par la ministre de la Santé ».

En effet, comme le rappelle cette organisation : « actuellement la Haute Autorité de Santé évalue les médicaments, et en particulier le service médical rendu, par classe thérapeutique ». Or, selon elle, « dans la pratique homéopathique, le médicament est généralement prescrit sur un ensemble de symptômes très différents et répond donc à de nombreuses « classes thérapeutiques ». Le médicament Arnica montana, par exemple, peut être indiqué et prescrit aussi bien en infectiologie que dans les états dépressifs, pour les troubles du sommeil ou encore en cardiologie. Le service médical rendu ressort ainsi de différentes classes thérapeutiques ».

Pour le SNMHF, ce particularisme  « rend spécifique l’évaluation du médicament homéopathique » et nécessite, donc, la détermination d’une méthodologie d’évaluation correspondant à la méthode thérapeutique homéopathique.

Reste à savoir, si cette évaluation a lieu, si la HAS parviendra à avoir un avis scientifique plutôt qu’une synthèse du politiquement correct ambiant sur la question…

Frédéric Haroche

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