
Paris, le mardi 14 août 2018 - Les ministres de la santé et de l'enseignement supérieur ont annoncé le 5 juillet 2018, la suppression des épreuves classantes nationales (ECN) dès la rentrée 2019.
A la place de ces épreuves, il sera mis en place une « évaluation des compétences cliniques et relationnelles, en partie basée sur la simulation ». « Les classements tiendront compte des connaissances et des compétences mais aussi du parcours avec la possibilité de pondérations différentes selon les spécialités, pour un meilleur « matching » des étudiants » rappelle dans un communiqué la SNPHARE (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs).
Pour la SNPHARE, ce « matching », qui fera donc la part belle aux « patrons », marquera le retour au mandarinat et aux anciennes féodalités hospitaliers.
Le syndicat rappelle en effet qu’il « a fallu des années pour que l’oral soit supprimé du concours de l’internat (1968) et qu’il n’y ait qu’une seule modalité d’accès aux différentes spécialités (suppression des CES en 1984, suppression des DESC en 2017) » et que la réforme des ECN fait courir le risque « que les étudiants soient à nouveau soumis à des appréciations partiales ; que le népotisme favorise les copinages et certains étudiants "fils et filles de …", au détriment d'étudiants issus de milieux défavorisés ou simplement « non médicaux », voire "non hospitalo-universitaires" ».
Au total, le SNPHARE « réaffirme son attachement à l’esprit républicain des concours anonymes, seuls garants de l’égalité des chances et d’une juste réussite au mérite » et s’engage à lutter contre toute (s) mesure(s) permettant le retour de la cooptation et du népotisme.
F.H.