
New York, le mercredi 12 septembre 2018 - Selon le dernier
rapport des Nations Unies, la faim dans le monde a progressé, pour
la troisième année consécutive. En 2017, 821 millions de personnes
étaient en situation de sous-alimentation, soit environ 11% de la
population mondiale.
En 2000, dans le cadre de ces « objectifs du millénaire
pour le développement », l’ONU se donnait pour objectif
d’éradiquer la faim dans le monde d’ici 2030. Mais son dernier
rapport annuel sur l’« état de la sécurité alimentaire et de la
nutrition dans le monde » ne pousse pas à l’optimisme. En
effet, pour la troisième année consécutive, la faim dans le monde a
progressé. En 2017, 821 millions de personnes (11% de la
population mondiale) étaient en situation de sous-nutrition,
c'est-à-dire qu’elles ne disposent pas de l’apport calorique
nécessaire pour être en bonne santé, contre 804 millions en 2016.
Avant cette hausse récente, la faim dans le monde n’avait cessé de
baisser pendant plus de dix ans.
Catastrophes climatiques et humaines
La hausse concerne essentiellement l’Afrique, qui reste de
loin la région la plus touchée par la faim et l’Amérique du Sud,
tandis que le phénomène tend à stagner en Asie. Les principales
causes de cette augmentation de la faim seraient, selon le rapport,
la crise économique mondiale, la hausse des conflits et les
catastrophes climatiques.
Ainsi, plus de la moitié des personnes en sous-nutrition
vivent dans des pays en guerre. Parmi les solutions évoquées par le
rapport, l’ONU souhaite améliorer la résilience des pays en
développement face au climat, c'est-à-dire leur capacité à adapter
leurs exploitations agricoles aux variations climatiques.
Concernant les autres problématiques liées à la malnutrition,
les résultats sont mitigés. Si le nombre d’enfants en retard de
croissance et l’alimentation au sein exclusive ont diminué,
l’anémie continue de progresser chez les femmes en âge de
procréer.
Quentin Haroche