
Paris, le vendredi 21 septembre 2018 - Le ministère de la
Santé a prévu d’étendre l’expérimentation de la vaccination
antigrippale en officine au niveau national, dès l’année
prochaine.
Dans ce cadre, l’institut IPSOS, à la demande de Pfizer
vaccins a mené une enquête afin de recueillir le ressenti des
professionnels mais aussi des patients dans les régions pilotes que
sont l’Auvergne-Rhône-Alpes et la Nouvelle Aquitaine.
Des généralistes mitigés
La moitié des généralistes interrogés (51 %) restent, à ce
stade, hostiles à cette expérimentation et 55 % d’entre eux ne
pensent pas que la vaccination contre la grippe devra faire partie
des missions du pharmacien à l'avenir, contrairement à 96 % des
officinaux ! Néanmoins, en pratique, 85 % des pharmaciens et 60 %
des médecins généralistes sondés estiment que la répartition des
rôles s’est faite en « bonne intelligence ».
Au total, sur une échelle de 1 à 10, les médecins généralistes
évaluent à 4,8 leur niveau de satisfaction concernant cet essai
contre 8,1 pour les pharmaciens et 9,6 pour les usagers.
Les MG reconnaissent néanmoins quelques bénéfices à ce nouveau
dispositif, 58 % d’entre eux saluent ainsi une plus grande facilité
d'accès à la vaccination pour les populations mais pointent en
revanche les difficultés pour suivre les usagers vaccinés (56
%).
Autre dissension, qui pourrait poindre à l’avenir, la question
de l’extension à d’autres immunisations, 83 % des pharmaciens y
sont favorables contre seulement 36 % des généralistes.
Si les infirmiers, qui pratiquent cet acte de longue date,
n’ont pas été consultés pour ces travaux, rappelons qu’ils se
montrent très réticents à cette opération. En juillet, Convergence
infirmière, à l’unisson des autres syndicats, avait ainsi pu parler
de « fiasco » et fustigé « l’hémorragie » des
compétences infirmières.
Xavier Bataille