Le dépistage de la fibrillation auriculaire est recommandé chez toutes les personnes de 65 ans ou plus. Mais ce n'est pas facile à réaliser, en raison du temps que cela prendrait, des ressources de santé publique que cela devrait mobiliser et des problèmes logistiques que cela poserait. C'est pour contourner ces obstacles que l'équipe limbourgeoise a mené une étude de faisabilité d'un dépistage de masse basé sur une application smartphone utilisant le pouls du patient.
Dans le journal
Le recrutement des individus participant à l'étude était, lui
aussi, original: l'appel fut lancé via un journal local, avec
publication d'un QR code donnant accès à l'application smartphone.
Plus de 90.000 abonnés ont reçu ce journal. Les participants ont
reçu l'instruction de mesurer leur rythme cardiaque à deux reprises
par jour lorsqu'ils ressentaient des symptômes, cela pendant une
période de monitorage de neuf jours. Les symptômes en question
furent notés et les enregistrements ont été classés de manière
automatique en trois catégories: fibrillation possible, rythme
irrégulier et qualité insuffisante de l'enregistrement. Ensuite,
tous les enregistrements de rythme irrégulier ont été revus par des
techniciens médicaux formés et des cardiologues familiers avec
l'application smartphone utilisée.
Élargissements en vue
L'équipe limbourgeoise conclut donc à la faisabilité d'un
dépistage de masse par voie électronique. Il est efficient et
efficace dans la détection des fibrillations auriculaires
persistantes et paroxysmales.
Dr Jean Andris