
Paris, le mardi 30 octobre 2018 - Le Jim relayait, hier, les
accusations de l’Union française pour une médecine libre (UFML) et
du docteur Bertrand Legrand (par ailleurs membre de la
Confédération des syndicats médicaux français, CSMF, mais qui ne
parle pas ici en son nom) à l’encontre de la plateforme Doctolib.
Tant la défense que l’accusation ont souhaité apporter leur
précision au JIM.fr, qui vous livre ici leurs
plaidoiries.
Complotisme le plus primaire
Julien Méraud, directeur produit et marketing de Doctolib,
dément les accusations de « parasitisme commercial » et de «
vente forcée », les qualifiant de spécieuses et considère
qu’il s’agit d’une manœuvre pour faire parler de soi, tant de la
part du Dr Legrand qui développe son propre service baptisé
vitodoc.fr que de l’UFML.
Quant à l’accusation de vendre des données médicales, Julien
Méraud répond vigoureusement qu’il s’agit là du « complotisme le
plus primaire ». « On respecte à 100 % toutes les lois sur
l’hébergement, la protection des données. Vous imaginez bien que
nous avons été audités par la CNIL ! », s’indigne-t-il. Il
remarque d’ailleurs que le Dr Lucas, de l’Ordre des médecins, est
intervenu dans la polémique en faveur de la
plateforme.
En guise de pied de nez, il note enfin que « la moitié du
bureau de l’UFML » utilise Doctolib !
Le "Doctolibgate", c’est fini ?
Mais depuis quelques heures, les lignes semblent avoir bougé
des deux côtés.
Le Docteur Legrand, joint lui aussi par téléphone, reconnaît
que Doctolib « a fait un nettoyage ».
Il reste cependant inquiet d’une centralisation des données de
santé (les patients utilisateurs peuvent être amenés à donner des
renseignements sur leur pathologie) et s’il ne remet plus en cause
fondamentalement Doctolib, il estime que l’avenir demeure
incertain, notamment en cas de cession de la société à un groupe
étranger qui ne serait pas soumis aux mêmes règles de respect de la
vie privée.
Frédéric Haroche