
Le risque de précipitation du CaHPO4
existe dès que son coefficient de solubilité est dépassé
(saturation). En revanche, il diminue s’il y a abondance de
citrates et de magnésium dans l’urine (liaisons compétitives) ou
quand l’urine s’acidifie.
Pas de preuve d’une précipitation phosphocalcique
Pour cette étude, 15 volontaires sains ont accepté de jeûner
pendant 18 h (de 18 h à midi). Leurs urines ont été prélevées 6
fois (toutes les 4 h30) depuis l’instant 0 jusqu’à 22 h 30, en
analysant chaque fois le volume émis, le ionogramme urinaire
complet (Na, K, Cl, Mg, Ca, P, citrates), le pH urinaire, l’urée et
la créatinine dans le sang et les urines, l’osmolarité et le DFG,
et les résultats ont été comparés à ceux obtenus dans un même laps
de temps un jour où les 15 participants se sont normalement
nourris.
Il a été constaté une chute drastique du débit urinaire,
jusqu’à 13 h 30 de jeûne ; il descend en effet, dans les 2 sexes de
0,93 à 0,37 ml/mn en moyenne (p < 0,05). La créatininurie
décroît aussi, mais dans des proportions non significatives. En
revanche, on assiste à un effondrement de l’excrétion urinaire de
Na (de 127 à 54 µmol/mn en moyenne) et de Ca (de 3,2 à 0,8
µmol/mn). Les variations des valeurs de l’excrétion de P, Mg,
citrates, et du pH urinaire sont minimes ou nulles.
Quant à la pression artérielle, si l’on a observé une chute de
la systolique (passant de 11,2 à 10,4 cm Hg), il n’en a pas été de
même pour la diastolique, presque inchangée.
Dr Jean-Fred Warlin