
Paris, le mercredi 14 novembre – A l’approche du grand
mouvement infirmier du 20 novembre, organisé à l’appel de 13
organisations représentatives, les syndicats se mettent en ordre de
bataille.
Rappelons que c’est le plan Ma santé 2022 annoncé par le
Président de la République qui aura fini de mettre le feu aux
poudres face à une profession déjà éprouvée.
Tous à la préfecture ! Tous au ministère !
Ainsi, les organisations infirmières, libérales,
hospitalières, étudiantes, ont estimé que les propositions
présidentielles étaient « médico-centrées » ne donnant «
aucun moyen aux infirmiers pourtant en première ligne pour
relever ces défis » selon les mots du SNIIL (Syndicat national
des infirmières et infirmiers libéraux).
Les revendications seront nombreuses pendant cette journée de
rassemblement prévu devant les préfectures de régions et le
ministère de la santé à Paris.
Les libéraux soutiendront, bien sûr, en premier lieu, une
meilleure reconnaissance de leur compétence avec une
réactualisation du décret d'actes et d'exercice et la révision des
nomenclatures.
La question de la formation sera aussi au centre des
attentions, en particulier la réingénierie du diplôme des
infirmiers de bloc opératoire diplômés d'état (IBODE) et des
infirmiers puériculteurs diplômés d'état (IPDE) qui se fait
attendre depuis près de dix ans.
Les infirmiers hospitaliers mettront eux l’accent sur l’arrêt
des fermetures des « petits hôpitaux » et sur la nécessité
de revaloriser le « point d'indice (…) alors que le coût de la
vie lui ne cesse d'augmenter entraînant de plus en plus de
difficultés sociales » comme le souligne le CNI (Coordination
Nationale infirmière).
Les assistants médicaux seront aussi l’objet du courroux
infirmier, tout mode d’exercice confondu, puisque beaucoup
réclameront l’abandon de ce projet jugé inadapté tant par son coût
(200 millions d’euros par an, plus que l’enveloppe concédée par la
CNAM aux infirmières libérales !) que par le risque d’un glissement
de tâches vers des métiers non qualifiés.
Enfin et surtout, tous martèleront à l’unisson leur demande de
considération des pouvoirs publics et en particulier du ministre de
la santé, Agnès Buzyn.
F.H.