
« Révulsion » pour l’euthanasie
F.H.
F.H.
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Voilà encore une situation, certes bien classique et malheureusement très (trop) habituelle : un médecin se retrouve devant un patient admis en urgence, avec un pronostic sombre, sans y être préparé (à ce qu'on peut supposer dans ce cas précis : un dossier bien clair, avec un programme de soins bien défini, et les noms et téléphones des intervenants habituels, devrait dans l'idéal accompagner ces patients , car on sait qu'ils risquent fort de se retrouver aux urgences sans préavis !).
Et le médecin prend les mauvaises décisions (ce qui était banal à une certaine époque, soyons honnêtes) : décision radicale seul, délégation de tâche ...(avec une IDE qui l'accepte, certes, sans peut être réaliser la gravité de cette obéissance à cause de l'"urgence" ?).
Nous sommes des soignants, pas des partisans, et l'acharnement thérapeutique comme "l'euthanasie" reflètent de mauvaises pratiques professionnelles, tant personnelles qu'institutionnelles. Ce genre de décision grave doit se prendre en équipe, et je préfère parler de soins proportionnés, avec des limites dans les moyens employés (intubation, ventilation mécanique, dialyse, chirurgie ? tout doit être pesé ...et justifié ou refusé).
Et si par extraordinaire je devais décider tout seul en urgence de ne pas réanimer je n'utiliserais pas un curare.
Dr F Chassaing