
Paris, le vendredi 15 mars 2019 – Hier, la présidente du
Rassemblement national, Marine Le Pen, était l’invitée de
l’Émission politique sur France 2.
Le journaliste Thomas Sotto a commencé son interview en lui
demandant si elle maintenait sa « totale opposition » à
l’extension de l’obligation vaccinale alors qu’un premier décès lié
à la rougeole vient d’être enregistré pour l’année
2019.
La députée du Pas-de-Calais a alors fait valoir que « la
rougeole était déjà un vaccin qui était obligatoire avant. […] La
rougeole a toujours fait partie des vaccins obligatoires pour les
enfants (…) ce que je considérais contestable était de faire un
pack de onze vaccins sans aucun recul ».
Or, seuls trois vaccins étaient obligatoires jusqu’à la
décision du gouvernement Philippe : ceux contre la diphtérie, le
tétanos et la poliomyélite (DTP).
Marine Le Pen s’était donc bien explicitement opposée à ce que
le vaccin contre la rougeole devienne obligatoire.
Au-delà de cette méconnaissance du sujet, Marine Le Pen a
voulu sur ce sujet dénoncer la responsabilité de…l’immigration et a
estimé qu’en tout état de cause, on ne pouvait vacciner les enfants
sans réclamer le même effort à « tous ceux qui arrivent en
France ».
Même si l’épidémie de rougeole actuelle en France est sans
lien avec l’immigration, il est vrai que de nombreux médecins
plaident également en faveur d’une campagne de vaccination des
migrants arrivant en France (d’abord pour protéger ces derniers),
mais ce projet se heurte à de nombreux obstacles sanitaires,
logistiques et financiers.
On peut d’ailleurs se demander si Marine le Pen serait prête à
soutenir un effort budgétaire supplémentaire de l'État pour
vacciner tous les migrants...
F.H.