
Paris, le mercredi 10 avril 2019 - Le mouvement de grève
entamé mi-mars aux urgences de l’hôpital Saint Antoine à Paris,
après une série d'agressions, pourrait s’étendre dans les prochains
jours à d’autres services de l’Assistance publique-Hôpitaux de
Paris (AP-HP).
Ainsi, dénonçant des conditions de travail «
insupportables », les deux principaux syndicats de l’AP-HP,
CGT et Sud Santé appellent les 25 services d’urgence de
l’institution hospitalière parisienne à se mettre en grève à partir
de dimanche.
Ils réclament « la création de postes » paramédicaux, «
des locaux sécurisés » et « une augmentation de salaire
de 300 euros net » et invitent « l'ensemble des agents des
services d'accueil des urgences à rejoindre le mouvement » afin
d’obtenir « l'ouverture de négociations ».
Soucieux d’apaiser les tensions, dans un courrier adressé aux
deux organisations, le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch
a promis la mobilisation immédiate de « 45 emplois
supplémentaires ».
Concernant les problèmes chroniques de violence, il affiche sa
« volonté de renforcer la sécurité de l'ensemble des sites pour
éviter la reproduction d'agressions » et assure que « des
moyens ont été dégagés pour (...) assurer une présence continue sur
tous les sites le nécessitant ».
Quant aux rémunérations, il évoque la possibilité d'une «
réponse tangible aux difficultés qu'ont connues les équipes des
urgences au cours des derniers mois » sans aller jusqu’à des
engagements chiffrés.
Xavier Bataille