
Vincent n’est pas en fin de vie
Ban des nations
Quentin Haroche
Quentin Haroche
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il est question d'arrêt des soins. or, sauf erreur de ma part, les "soins" que reçoit actuellement Vincent Lambert se résument à l'alimenter, l'hydrater et le nurser.
que dirait on si on annonçait qu'on vient "d'arrêter les soins" d'un patient tétraplégique ou atteint d'une SLA évoluée (comme par exemple feu l'astrophysicien Stephen Hawking) dans un but humanitaire et compassionnel, évidemment, afin de mettre un terme à ses souffrances même s'il ne l'a pas explicitement demandé (pour Vincent Lambert, on n'a rien d'autre que le témoignage de son épouse, aucun écrit et il n'est pas en mesure de s'exprimer lui même maintenant) mais pas de souci, il va bénéficier d'une sédation profonde qui l'aidera à passer confortablement ces quelques jours un peu pénibles...euh?
Il est à prévoir que les bonnes âmes compatissantes, humanistes, progressistes etc...qui réclament à corps et à cri qu'il en soit fait ainsi pour Vincent Lambert seraient un peu gênées aux entournures, voire horrifiées: et si on leur faisait méchamment remarquer que c'est par leur faute qu'a été entrouverte cette boîte de Pandore, et que maintenant les démons vont continuer à se répandre partout sans qu'on puisse arrêter la machine, ils pleurnicheraient "je n'ai pas voulu ça" en se tordant les mains: trop tard, les amis, c'est pourtant pas faute d'avoir été avertis...
Dr Jean-Marc Ferrarini
...comment pourrait-on éviter, à l'avenir, l'euthanasie d'un handicapé, hospitalisé, incapable de s'alimenter seul, incapable d'exprimer verbalement son attachement à la vie, que ses parents voudraient transférer dans un service plus adapté ?
Dr Jean-Yves Gabet
Neurologue, spécialisé en explorations fonctionnelles du système nerveux.
Les soins de survie artificielle que constituent l'alimentation et rehydratation par gavage sont bien des soins de survie. Recourir à de tels soins chez un homme ou une femme en grève de la faim serait considéré comme une entrave à sa liberté. C'est par expérience professionnelle, acquise en tant qu'externe de garde à l'hôpital de Garches en 1967, interne en réanimation à l'hôpital Claude Bernard en 1969, médecin réanimateur à l'hôpital Port-Royal, puis Bretonneau, puis à l'Insitut de Puériculture de Paris, puis comme Professeur de Pédiatrie et chef de service en réanimation jusqu'en 2009, que je considère que LA POURSUITE DE LA REALIMENTATION ET RÉHYDRATIONS ARTIFICIELLE par gavage de Vincent Lambert, en état végétatif depuis une dizaine d'années, est une forme de SÉVICES À PATIENT.
Je trouve que les Drs Ferrarini et Gabet devraient préciser au nom de quelle expérience professionnelle personnelle, ils appuient leur argumentation. Pour être considéré comme un expert dans n'importe quel sujet, il faut justifier de son expérience, PRATIQUE, sur le sujet et pas seulement de ses réflexions purement intellectuelles.
Professeur Marcel Voyer