
La Rochelle, le lundi 15 juillet 2019 - La dernière visite du
ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans un service d’urgences en
grève avait plutôt été une réussite. Sa rencontre avec des
soignants de l’hôpital Saint-Antoine de Paris, où elle a exercé
plusieurs années, avait permis au ministère de mettre en avant ses
qualités d’écoute et de compassion.
Sa dernière initiative du genre, alors que plus de 200
services sont désormais concernés par le mouvement, n’a pas été
couronnée du même succès.
Stop au Buzyness !
Dès son arrivée à l’hôpital Saint-Louis de La Rochelle, elle a
été accueillie par des huées, un piquet de grève, et diverses
banderoles dont une la visant nommément : « Buzyn, stop au
buzyness ! », pouvait-on ainsi lire.
L’intervention des services de police a même été nécessaire
pour protéger le ministre et empêcher les personnels manifestants,
environ 150, de l’atteindre alors qu’ils la suivaient dans les
couloirs de l’hôpital pour faire valoir leur colère et assener
leurs slogans.
« Des moyens pour l’hôpital ! », « L’hôpital n’est
pas à vendre ! », « Hôpital en colère » a pu ainsi
entendre le ministre tout au long de sa visite, durant laquelle les
échanges avec les soignants ont rapidement tourné à
l’invective.
Larme aux yeux
Aucune parole n’aura permis de calmer les soignants en colère,
ni le rappel des mesures prises telle la création d’une prime de
risque, ni des annonces concernant spécifiquement le CH de La
Rochelle.
Le ministre a ainsi souligné : « il y a un budget dédié à
la réhabilitation d’un certain nombre de services d’accueil des
urgences. Beaucoup sont trop petits, c’est le cas de La
Rochelle » qui bénéficiera donc d’un financement fléché vers sa
réhabilitation.
Xavier Bataille