
De la niche au Pet-scan
Plus humaine, vraiment ?
Cofondateur et directeur du JIM
Ancien Interne des Hôpitaux de Paris,
Ancien Chef de clinique à la Faculté
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Je ne peux dire si je suis d’accord ou pas avec l’auteur de cet article. Des choses sont vraies... mais pas toutes !
La médecine d’hier moins humaine, allons y. En tant qu’externe je n’ai pas attendu, à la demande des infirmières dans le dos des « chefs » de precrire de la morphine aux patients douloureux, en particulier en stade terminal de cancer. Mais pas que !
L’échelle de la douleur n’existait pas... Mais n’y a t-il pas abus aujourd’hui quand on sait que la part de subjectivité de la dite douleur n’est pas prise en compte et que nous prescrivons, comme les anxiolytiques, trop de médicaments au mépris de leur effets secondaires parfois graves et sans tenir compte du symptôme d’un corps qui parle pour nous dire quelque chose d’important voire d’essentiel.
Laissons parler le corps, traitons le symptôme qui gêne ensuite.
Quant aux progrès indéniables de la medecine du génome aux techniques robotisées. Certes merci à la science qui aide l’art de soigner (!) mais il est bien dommage que ces techniques "permettent" aux étudiants et à nos medecins d’oublier la sémiologie et le sens clinique, les privant d’ouvrir la voie à un bon diagnostic affiné ou confirmé par les examents complémentaires. Au détriment d’une médecine de qualité à moindre coût pour nos finances publiques.
Nous pouvons nous émerveiller de nos progrès, mais regretter parfois notre bon sens perdu.
Concilier les 2, est ce si difficile ?
Dr Patrick Stora, Gynécologue accoucheur
Super vrai ce que vous dites ! J'ai été nommée à l'Internat des hôpitaux de Paris en 1976 et je me souviens de tout ce que vous avez mentionné, y compris à la Pitié où mon premier stage au cours de mes études était dans le service d'urgence de Neurologie de cet hôpital et où effectivement tous les malades étaient dans une salle commune parsemée de paravents pudiques.
Dr Martine EL-ETR
MD, PhD
Certes la médecine d'aujourd'hui est plus scientifique plus précise plus efficace.
Elle est devenue aussi trop souvent un service, une prestation, un acte technique encadré, calibré, défini par de bonnes pratiques.
La qualité de relation avec le patient dépend de la qualité des personnes et plus il y a de personnes participantes à la ou aux décisions, plus elles sont raisonnables, mais moins elles ont une empathie et une proximité du patient envers le praticien.
C'est sans doute mieux pesé mais on ne met pas la même intensité de confiance dans un staff et dans un homme.
Dr Claude Pequart