
Les patients recherchés devaient présenter des signes
d’inflammation synoviale plus au moins quatre nodosités au niveau
des articulations interphalangiennes, au moins une articulation
interphalangienne avec gonflement des tissus mous ou érythème, et
au moins un signal Doppler positif ou une synovite de grade ≥
2.
Les patients ayant une douleur des doigts ≥ 30 mm sur une
échelle visuelle analogique (EVA) et dont les douleurs augmentaient
d'au moins 20 mm ou plus lors d'un arrêt de 48h des AINS ont été
randomisés vers un bras prednisolone 10 mg/j pendant 6 semaines ou
un bras placebo. Le traitement était ensuite diminué
progressivement sur 2 semaines puis les patients restaient 6
semaines sans traitement. Des évaluations ont été faites à 2, 4, 6,
8 et 14 semaines.
Lors de la réunion annuelle de l'American College of
Rheumatology/Association of Rheumatology Professionals (ACR/ARP
2019), il a été rapporté qu'au total 92 sujets avaient été
randomisées, 46 dans chaque bras (âge moyen 63 ans, 79 % de femmes)
et que 42 dans chaque bras avaient complété l'étude.
A la sixième semaine, le score EVA de douleur des doigts avait
diminué en moyenne de 21,5 ± 21,7 dans le bras prednisolone et de
5,2 ± 24,3 dans le bras placebo, soit un ∆ de 16,5 (intervalle de
confiance à 95 % de 26,1 à 6,9 ; p = 0,0007) en faveur de la
prednisolone.
Les différences entre les deux bras ont disparu après
diminution progressive du traitement.
Considérant que les effets observés sont supérieurs à ceux obtenus avec les traitements habituels, les investigateurs concluent qu'un traitement de courte durée par 10 mg/j de prednisolone peut être considéré comme une nouvelle option pour les personnes souffrant d'arthrose digitale.
Dr Jean-Claude Lemaire