Scandale des corps donnés à la science : Frédérique Vidal se saisit du dossier

Paris, le jeudi 28 novembre – Après l’émoi provoqué par les révélations de l’Express concernant la gestion du Centre du don des corps (CDC) de l’université Paris-Descartes, le ministère de l’enseignement supérieur s’est saisi du dossier.

Le CDC a ainsi été suspendu et sera inspecté. « Le ministère de l’enseignement supérieur a décidé de diligenter une inspection pour établir la réalité des faits ainsi que la marche à suivre afin d’envisager une réouverture du site dans les meilleures conditions ».

L’université s’est, par ailleurs exprimée, via un communiqué où elle présente « ses excuses aux familles sur cette situation » et indique qu’elle met en place un numéro, le 01-42-86-20-48, pour répondre à toutes les questions des proches des donneurs.

En raison de la fermeture administrative, « il n’y a plus d’activités de dissection, mais le centre continuera d’assurer la prise en charge des dons en lien avec les familles » précise en outre la faculté à l’Agence France-Presse, dons qui pourraient être assez rares dans les temps à venir.

Surtout, on relèvera que René Descartes ne se dérobe pas et admet « qu’après plusieurs décennies d’activité, certaines installations sont devenues vétustes (…) les  pratiques se sont transformées et les exigences sociétales en matière de respect de la dignité et de transparence ont renforcé nos devoirs éthiques. Cela a nécessité de revoir en profondeur les procédures et les installations du site ».

Rappelons qu’avant cette affaire, des travaux étaient déjà prévus qui doivent finir en 2023.  

X.B.

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Vos réactions (1)

  • Tant mieux si les choses changent. Il n'est que temps.

    Le 04 décembre 2019

    "Surtout, on relèvera que René Descartes ne se dérobe pas et admet « qu’après plusieurs décennies d’activité, certaines installations sont devenues vétustes (…) les pratiques se sont transformées et les exigences sociétales en matière de respect de la dignité et de transparence ont renforcé nos devoirs éthiques. Cela a nécessité de revoir en profondeur les procédures et les installations du site». Dit le texte.

    Non les installations n'étaient pas vétustes elles étaient indignes, sales et dangereuses. L'ascenseur pour monter jusqu'au service menaçait de tomber en panne ou dans la cage et me faisait emprunter avec prudence l'escalier.
    Les directeurs successifs et leurs équipes ne souhaitaient pas fondamentalement changer les choses. Et ne prétendons pas, comme d'habitude, que "c'est la faute à la collaboration avec le privé". Sous contrat pendant plusieurs années en tant qu'Association Scientifique avec ce Centre j'ai pu évaluer la façon dont il fonctionnait. Un désastre. Relevant avant tout de l'absence de volonté et de rentes de situation.
    Tant mieux si les choses changent. Il n'est que temps.

    Dr Jean-François Michel

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