
Reims, le mercredi 29 janvier 2020 – Le docteur Sanchez, chef
du service des soins palliatifs du CHU de Reims où Vincent Lambert
est mort, a été relaxé du chef de "non-assistance à personne en
danger".
La mort de leur fils n’a pas ébranlé leur détermination à
poursuivre leur combat en justice. Viviane et Pierre Lambert, les
parents de Vincent, mort le 11 juillet dernier au CHU de Reims
après une bataille juridique et politique qui a divisé les
Français, ont subi un nouveau revers judiciaire ce mardi. Le
tribunal correctionnel de Reims a en effet relaxé le docteur
Vincent Sanchez, chef du service des soins palliatifs du CHU de
Reims, que les parents Lambert poursuivait pour non-assistance à
personne en danger.
Respect du cadre légal
Il était reproché au docteur Sanchez d’avoir pris la décision
d’arrêter les soins qui maintenaient en vie Vincent Lambert, dans
un état végétatif irréversible depuis 2008 et de le placer sous
sédation profonde jusqu’à son décès. Sans surprise, le tribunal a
suivi les réquisitions du procureur de la république Matthieu
Bourrette, qui avait demandé la relaxe du prévenu. Le magistrat
avait expliqué que le docteur Sanchez avait parfaitement respecté
ses obligations légales, prenant sa décision dans le cadre de la
loi et à la suite d'une décision de la Cour de Cassation
l'autorisant.
Au nom du fils
Le tribunal a estimé que puisque la décision collégiale
d’arrêt des soins avait été pris dans le cadre de la procédure
légale, elle n’avait pas porté atteinte à l’ "intégrité" de Vincent
Lambert (à ce titre, on pourra s’étonner que les magistrats
considèrent que la mort n’est pas une atteinte à l’intégrité !).
Les juges ont eu des mots assez durs pour les parents Lambert, à
qui ils reprochent de n’avoir intenté cette action que pour
s’opposer à la loi Leonetti-Claeys de 2016 sur la fin de vie qui a
autorisé l’euthanasie passive. Viviane et Pierre Lambert sont en
effet des catholiques pratiquants soutenus par des mouvements de la
droite conservatrice.
QH