Covid-19 : l’Italie inquiète le monde

Codogno, le samedi 22 février 2020 - Alors que l’épidémie de SARS-CoV-2 semble marquer le pas ces derniers jours en Chine, le scénario d’une diffusion de cet agent pathogène à travers le monde semble se dessiner.

Ainsi on a colligé 824 nouveaux cas en République populaire de Chine et 366 dans le reste du monde ces dernières 24 heures.

Symbole de ce début de flambée mondiale, l’Italie, où un cluster d’au moins 25 cas (dont 5 médecins) autour de Codogno en Lombardie a été découvert (deux autres patients ont été observés en Vénétie ces dernières heures).

En outre, deux de ces patients sont décédés dont un Italien âgé de 78 ans hospitalisé depuis une dizaine de jours à Padoue, pour une maladie non liée au coronavirus, selon le ministère de la Santé, mais qui a été testé positif au SARS-CoV-2.

Dans ce contexte, la petite ville de Codogno (environ 15 000 habitants) a pris des allures de Wuhan.  Francesco Passerini son maire a ainsi ordonné la fermeture immédiate des écoles, bureaux municipaux, magasins d’alimentation, bars, discothèques, salles de sport…Et a recommandé à ses concitoyens de rester chez eux. L’édile a été imité par une dizaine de ses homologues depuis ce matin.

Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a néanmoins tenu à rassurer vendredi depuis Bruxelles que "tout [était] sous contrôle", soulignant que le gouvernement maintenait un "très haut niveau de protection".

Des paroles rassurantes qui détonnent par rapport aux déclarations de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). L’agence sanitaire onusienne estime ainsi que la « fenêtre de tir » pour enrayer l’épidémie « se rétrécit » et s’alarme de l’absence de « lien épidémiologique clair » entre le cluster Italien et la Chine.

F.H.

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Vos réactions (1)

  • Quarantaine et léthalité

    Le 23 février 2020

    Depuis l'annonce de durées d'incubation de 21 jours et plus dans un nombre infime de cas, les questions abondent. Faut-il remettre en question la durée de la quarantaine, par exemple en Italie ? Si la léthalité approche les 4% à Wuhan, elle reste nettement inférieure à 1% partout ailleurs, Chine comprise. C'est un taux voisin de celui d'une grippe saisonnière s'attaquant à des groupes sensibles non vaccinés.

    JP Moreau, Epidémiologiste en retraite

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