Discovery : l’essai européen testant quatre traitements expérimentaux dont l’hydroxychloroquine lancé
Paris, le lundi 23 mars 2020 - L’essai clinique européen visant à
évaluer l’efficacité et la sécurité de quatre stratégies
thérapeutiques pour lutter contre le SARS-COV-2 vient d’être lancé
ce dimanche. En France, il sera coordonné par l’Inserm et mené dans
cinq hôpitaux. Au niveau français, il inclura au moins 800 patients
atteints de formes sévères de Covid-19. L’efficacité du traitement
sera évaluée 15 jours après l’inclusion de chaque patient.
Voilà enfin son lancement officialisé. Très attendu par tous,
l’essai clinique européen nommé « Discovery » vient de
démarrer ce dimanche. Il a pour objectif de tester quatre
traitements expérimentaux contre le COVID-19 : le remdesivir, le
lopinavir en combinaison avec le ritonavir*, ce dernier traitement
associé ou non à l’interféron bêta, et l’hydroxy-chloroquine. «
Nous avons analysé les données issues de la littérature
scientifique concernant les coronavirus SARS et MERS ainsi que les
premières publications sur le SARS-COV2 émanant de la Chine pour
aboutir à cette liste » indique Florence Ader, pilote du
projet, infectiologue dans le service des maladies infectieuses et
tropicales à l’hôpital de la Croix-Rousse au CHU de Lyon et
chercheuse au Centre international de recherche en infectiologie
CIRI (Inserm/CNRS/Université Claude Bernard Lyon 1). Le choix de
ces molécules s’est également basé sur la liste des traitements
expérimentaux classés comme prioritaires par l’Organisation
Mondiale de la Santé. Dans un premier temps, sept pays vont y
participer parmi lesquels la France, la Belgique, les Pays-Bas, le
Luxembourg, le Royaume uni, l’Allemagne et l’Espagne. Au total,
3200 patients européens seront inclus dont au moins 800 en France
hospitalisés pour une infection Covid-19 dans un service de
médecine ou directement en réanimation. Au niveau français, le pool
de départ sera constitué de cinq hôpitaux : Paris - hôpital
Bichat-AP-HP, Lille, Nantes, Strasbourg, Lyon. D’autres
établissements pourraient les rejoindre afin de totaliser une
vingtaine de centres. « Notre stratégie d’ouverture de centres
suivra la réalité épidémiologique de l’épidémie avec une
priorisation à l’ouverture de l’essai dans des hôpitaux sous forte
pression », indique la chercheuse. Cet essai se veut avoir la
particularité d’être « adaptatif » c’est-à-dire que les
traitements expérimentaux inefficaces devraient être abandonnés
rapidement et remplacés par d’autres molécules qui émergeront.
Autre point, l’attribution des modalités de traitement se fera de
façon randomisée mais les médecins et les patients auront
connaissance des molécules utilisées. Enfin, l’analyse de
l’efficacité et de la sécurité du traitement sera évaluée 15 jours
après l’inclusion de chaque patient. En revanche, aucune
information n’est encore donnée concernant la date à laquelle la
communication des résultats sera faite auprès de la communauté
scientifique et médicale ni par quels moyens. En parallèle, sous
l’égide de l’OMS, un autre essai clinique international nommé «
Solidarity » va bientôt commencer qui viendra compléter les
données recueillies par « Discovery ».
* A noter que l'association lopinavir-ritonavir a fait l'objet
d'un essai, publié en ligne par le New England Journal of Medicine
le 18 mars (dont le JIM a fait état) qui s'est révélé
négatif.
Et bien entendu l’IHU de Marseille du Pr Raoult est exclu d’office. Tout simplement écœurant et révélateur de la pourriture de ce milieu médico-politico-médiatique, qui nage avec délices dans ce délire planétaire.
Dr Christian Courdy
Surprise
Le 23 mars 2020
Pourquoi ni Marseille ni l'association hydroxychloroquine/azithromycine. ? Aurait on peur de donner raison à M Raoult ? C'est peut-être un personnage dérangeant mais il a eu la curiosité de lire les travaux chinois et d'en tirer des conclusions qui semblent prometteuses.
Dr Alain Montagnac
Place de l'association "lopinavir-ritonavir" dans cet essai
Le 23 mars 2020
Quel intérêt d'inclure dans Discovery l'association "lopinavir-ritonavir". Une étude Britannique ayant montré leur inefficacité. Il vont donc sciemment laissé mourir les malades qui auront ce traitement, car c'est pire que leur donner un placebo.