
Une série de 5 cas « critiques »
Des résultats… encourageants
Dr Philippe Tellier
Dr Philippe Tellier
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La sérothérapie est d'une utilité évidente quand elle neutralise en urgence une toxine, c'est même là son seul usage pratique à ce jour.
Il est possible qu'administrer des anticorps dirigés contre un virus à un patient totalement incapable d'en produire puisse le sauver, mais cela reste à prouver.
Il est plus difficile d'affirmer que l'addition d'anticorps dirigé contre des composants viraux chez un sujet qui en fabrique déjà améliore son état. On peut craindre que ces globulines exogènes ne répriment par rétroaction la signalisation lymphocytaire.
La question se pose aussi de savoir quels sujets produisent quels types d'anticorps, dirigés contre quels épitopes, ce qui pourrait bien être hétérogène.
Reste la question essentielle : qui exactement pourrait bénéficier d'un tel traitement, à quel stade de la maladie, à quelle posologie (dose, rythme, durée), et sous quelle forme ? Comment qualifier les donneurs, ou sur quelles bases théoriques concevoir les immunoglobulines les mieux adaptées ?
On est, là aussi, bien loin d'avancer autrement que dans le brouillard. C'est certes plus chic que la vielle chloroquine mais ce n'est pour le moment pas moins hasardeux.
Dr Pierre Rimbaud
En 1894, le docteur Émile Roux, disciple de Louis Pasteur, constate que, si l'on vaccine un cheval en lui injectant des doses croissantes de toxine diphtérique, on provoque chez lui l'apparition de grandes quantités d'anticorps antidiphtériques.
Roux a donc l'idée de transférer le sérum de ce cheval ainsi « hyper immunisé » à des malades atteints de la diphtérie. Un grand nombre de malades guérissent : la sérothérapie est née. Et l'institut Pasteur sera ainsi financé sur ses propres recherches grâce aux applications pratiques d'Alexandre Yersin le découvreur de l'origine de la peste.
Mais attention le coronavirus ne développe pas de toxines. Et puis les réactions aux protéines des autres peuvent être sévères.
Dr JD
La sérothérapie peut être la solution, toute initiative est "bonne à prendre". Le dépistage massif de la population française permettrait aussi de déterminer le nombre de patients qui présentent des anticorps pour aider le reste de la population non immunisée. Cette immunisation passive ancestrale peut être un relais non négligeable à une futur vaccination.
Le dépistage est la pierre angulaire pour une bonne prise en charge de la population française. Pourquoi rejeter l'aide proposée par les laboratoires vétérinaires dans la fabrication des test de dépistage?
Henry Carric (IDE)