
La Havane, le mardi 14 avril 2020 – Cuba envoie ses médecins à
travers le monde pour aider les pays les plus touchés par
l’épidémie à lutter contre le coronavirus. Aux Etats-Unis, la
situation est de plus en plus confuse.
Une image de propagande qui a fait le tour du monde. Ce 21
mars, à l’aéroport de La Havane, 52 médecins et infirmiers cubains,
membres de la Brigade médicale internationale, posent devant un
portrait de Fidel Castro avant de s’embarquer pour la Lombardie, où
ils aideront les médecins italiens à lutter contre l’épidémie de
coronavirus. Depuis le début de la pandémie, La Havane a envoyé
plusieurs milliers de médecins à travers le monde pour venir en
aide aux pays débordés par l’ampleur de la crise. La France a elle
aussi accepté la venue de soignants cubains dans ses départements
d’outre-mer.
Solidarité internationale ou esclavage moderne ?
Cette solidarité médicale cubaine n’est pas nouvelle. Depuis
1963, Cuba exporte ses médecins pour faire briller à travers le
monde son système de santé, réputé (pour certains) être l’un des
meilleurs du monde. « Aller où personne ne va », telle est
la devise des médecins cubains qui ont notamment prêté main forte
lors du tremblement de terre de Haïti de 2010 ou des récentes
épidémies de fièvre Ebola en Afrique.
Mais derrière cette solidarité qui sert la propagande
castriste se cache une réalité peu avouable. Le salaire versé aux
médecins cubains dans les pays où ils exercent est en effet presque
entièrement saisi par le régime cubain (une somme totale d’environ
8 milliards de dollars par an) qui l’utilise pour financer son
propre système de santé. Lors de son séjour à l’étranger, d’une
durée de trois ans, le médecin expatrié se voit saisir son
passeport, pour s’assurer qu’il ne profite pas de la situation pour
fuir le « paradis socialiste ». Tout contrevenant s’expose à
une peine de trois ans de prison.
Une situation qui s’assimile à de l’esclavage moderne selon
les opposants à La Havane. Une analyse partagée par un rapport de
l’ONU de janvier dernier. Plusieurs pays d’Amérique du Sud
récemment passés à droite (Brésil, Bolivie, Équateur) refusent
désormais l’entrée de leur territoire aux médecins cubains.
Trump contre le reste du monde
Dans l’État de New York, le plus endeuillé des Etats-Unis (10
000 morts), l’optimisme est de rigueur. Le nombre de morts
quotidien baisse de jour en jour ainsi que celui de personnes
hospitalisées. « Nous sommes en train de contrôler la
propagation du virus, le pire est passé » a déclaré le
gouverneur Andrew Cuomo, qui a cependant précisé que la levée du
confinement n’était pas à l’ordre du jour : « si nous faisons
quelque chose de stupide, vous verrez ces chiffres remonter dès
demain ».
A Washington, la gestion de l’épidémie par le gouvernement
fédéral est de plus en plus confuse. Au cours d’une conférence de
presse lunaire, principalement consacrée à fustiger les médias qui
ont critiqué sa réaction face à l’épidémie, le président Donald
Trump a précisé qu’il ne se séparerait pas de son conseiller
scientifique Antony Fauci, 24 heures après avoir laissé entendre le
contraire sur Twitter. « Je ne vais pas le virer, je pense que
c’est un type fantastique » a-t-il lancé dans son style
inimitable.
QH