
New York, le 30 avril 2020 – Le Covid-19 a lui aussi son
safe sex, plus restrictif que celui destiné à ralentir la
propagation du Sida !
Le département de la santé de la ville de New York (NYCDOH) a
publié des recommandations sur les pratiques sexuelles sans risque
pendant l'épidémie de Covid-19. Il rappelle en préambule que les
contacts que supposent les rapports sexuels sont des vecteurs de
transmission du SARS-CoV-2.
Aussi, le guide mentionne que la seule activité sexuelle
totalement sûre est la masturbation ! « Vous êtes votre
partenaire sexuel le plus sûr », affirme ainsi le
NYCDOH.
« La masturbation ne répandra pas le virus, surtout si vous
vous lavez les mains (et tous les jouets sexuels) pendant au moins
20 secondes avant et après le sexe » précise-t-il. Néanmoins
l'agence ne se dit pas totalement opposée à l'idée d'un rapport
sexuel « partagé » à condition que le partenaire sexuel vive
dans même foyer et qu’il soit asymptomatique. En outre, si l’un des
conjoints souffre d’une maladie pulmonaire, cardiaque, de diabète
ou d’obésité, les relations sexuelles sont à proscrire dans tous
les cas !
Quelque chose de guilleret au royaume de Danemark
Une autre agence de santé publique s’est exprimée sur la
question. Lors de son point quotidien sur la propagation du virus
dans le royaume du Danemark, le Dr Soren Brostrom a été confronté à
une question inattendue, posée par un journaliste du tabloïd Ekstra
Bladet : « les célibataires peuvent-ils avoir des rapports
sexuels ? »
Si le Dr Brostrom a rappelé que « comme lors de tout
contact entre êtres humains, il y a un risque de contamination
» il a ensuite vanté, avec emphase, les vertus de la sexualité,
dont les bénéfices sont supérieurs aux risques selon lui. « Le
sexe, c’est bien. Le sexe, c’est bon pour la santé. L’Agence de
santé publique est pour le sexe. Nous sommes des êtres sexuels, et
naturellement les célibataires doivent aussi avoir des relations
sexuelles en cette période de coronavirus » a-t-il ainsi
déclaré.
La réponse a visiblement réjoui le journaliste, qui dans son
compte rendu de la conférence de presse a salué « l’hommage de
Brostrom à la vie sexuelle » « Nous avons été témoins d’une
toute légère déviation vis-à-vis du bon sens scientifique qui
gouverne nos vies en ce moment. Ce genre de pragmatisme sera
nécessaire si nous voulons supporter cette crise qui risque de
durer longtemps ».
En revanche, rapportant les recommandations new-yorkaises, le
journal danois raille : « difficile d’imaginer des conseils
aussi anti-sexe (…) on ne peut pas limiter indéfiniment les
célibataires du pays aux plaisirs solitaires ».
F.H.