
Paris, le mardi 26 mai 2020 – Deux équipes, l’une du CHU de
Strasbourg et l’autre de l’Institut Pasteur publient en pré print
une étude instructive sur l’immunité que confère une infection par
le SARS-CoV-2.
Des anticorps neutralisants dans 98 % des cas
Pour leurs travaux, elles ont réalisé une enquête auprès de
160 agents hospitaliers des hôpitaux de Strasbourg ayant présenté
une forme mineure de Covid-19 confirmée par PCR.
La présence d’anticorps anti SRAS-CoV-2 a été mesurée par deux
techniques, un test de diagnostic rapide et un test mis au point
par l’Institut Pasteur (appelé S-Flow). L’activité neutralisante
des anticorps a été mesurée avec un test dit de neutralisation de
pseudovirus.
Les chercheurs ont pu constater que près de la totalité des
malades ont développé des anticorps dans les 15 jours suivant le
début de l’infection. Par ailleurs, chez 98% d’entre eux, des
anticorps neutralisants ont été détectés après 28
jours.
Dans le détail, le délai médian entre l'apparition des
symptômes et le prélèvement d'échantillons sanguins était de 24
jours (entre 13-39 jours). Le test immunodiagnostic rapide a
détecté des anticorps dans 153 (95,6%) des échantillons et le test
S-Flow dans 159 (99,4%). Des anticorps neutralisants (NAbs) ont été
détectés dans 79%, 92% et 98% des échantillons prélevés,
respectivement 13-20, 21-27 et 28-41 jours après le début des
symptômes.
« Cela tend à prouver que, même pour les formes mineures de
la maladie, les personnes atteintes développent des anticorps qui
pourraient leur conférer une immunité pendant plusieurs semaines
suite à l’infection » explique l’institut Pasteur dans un
communiqué.
Gabriel Poteau