Propagation de la Covid-19 : un rôle modeste pour les enfants !
La morbidité et la mortalité liées à la Covid-19 varient
beaucoup selon la tranche d’âge. En France, comme dans les autres
pays, le nombre de cas pédiatriques confirmés est relativement bas
et représente moins de 1 % des patients hospitalisés et des décès.
La stratégie du confinement et de fermeture des écoles a été mise
en place le 17 mars 2020 mais on ne dispose que de peu
d’informations sur le taux de transmission entre les enfants et les
adultes.
Une étude collaborative multicentrique est proposée à la
publication sous l’égide de R Cohen ; elle est basée sur un réseau
(Association Clinique et Thérapeutique du Val de Marne et Groupe de
Pathologie Infectieuse Pédiatrique). Cette étude prospective a
inclus, du 2/03 au 26/04/2020, 45 services de pédiatrie et
d’urgences couvrant une grande partie des régions françaises. Les
recherches du SARS-CoV-2 ont été effectuées sur prélèvement
naso-pharyngé par RT-PCR dans le laboratoire de virologie de chaque
hôpital et les résultats collectés 2 fois par semaine.
Un taux de tests PCR positifs inférieur chez l’enfant, à toutes
les étapes de l’épidémie
Durant la période d’étude, 52 588 tests PCR ont été pratiqués,
6 490 (12,3 %) chez des enfants et 46 098 (87,7 %) chez des
adultes. Le taux cumulatif de tests positifs était de 5,9 %
[intervalle de confiance 5,3-6,5, n=382] pour les enfants, 3,5 fois
moins que pour les adultes, 20,3 % [intervalle de confiance à 95 %
IC 19,9-20,6, n = 9 346]. Du début de l’épidémie jusqu’au 15 mars,
parmi 1 690 échantillons provenant d’enfants, seulement 53 étaient
positifs, 3,1 % (IC 2,4-4,1) soit 4,5 fois moins que pour les
adultes [13,8 % (IC 13,1-14,6), n = 1 124/8 155]. Au pic national
de l’épidémie, le 30 mars, sur 877 échantillons pédiatriques, 85
étaient positifs (9,7 % IC 7,9-11,8) soit un taux 2,8 fois plus bas
que celui des adultes [27,2 %, IC 26,2-28,2, n = 2 054/7 557]. Les
semaines suivantes, une baisse rapide a été observée, le taux le
plus bas étant constaté dans la semaine du 20 avril : sur 960
prélèvements réalisés chez des enfants, 33 étaient positifs (3,4 %
IC 2,5-4,8), 2,2 fois moins que chez l’adulte [7,6% IC 7,0-8,2, n =
514/6 791].
Dans la région parisienne particulièrement touchée par
l’épidémie, le taux de prélèvements positifs chez l’enfant a
atteint 14,3 % au pic. A son début, le taux de positivité des
adultes était 7 fois supérieur à celui des enfants, et au pic et à
la fin de l’épidémie seulement 3 fois supérieur. Une légère
augmentation du rapport entre enfants et adultes à la fin de
l’épidémie a pour explication possible l’apparition de syndromes de
pseudo-Kawasaki 2 à 4 semaines après le pic épidémique. Même si la
charge virale est comparable entre adultes et enfants, la
différence des taux de positivité et la rareté des contaminations à
l’école plaident pour un rôle modeste des enfants dans la dynamique
de l’épidémie et pour une contagion dans le sens adultes
enfants.
En conclusion, les taux de prélèvements positifs chez les enfants
ont toujours été inférieurs à ceux des adultes bien que de manière
variable selon les étapes de l’épidémie.
Il semblerait que nos éminents dirigeants soient les seuls à ignorer que les enfants ne sont ni transmetteurs ni victimes. Une nouvelle singularité à la française.
Dr Jean-Paul Barre
Oui, quelles singularités chez nos autorités !
Le 11 juin 2020
Des singularités si nombreuses, si flagrantes qu'elles ne peuvent qu'être volontairement choisies. Nos autorités ne dirigent pas en vertu de l'intérêt général, elles abusent d'un pouvoir confiscatoire et elles manipulent. Ou se couchent lâchement. Le ministre Blanquer reconnaît que 40 000 enseignants sont passés sous les radars et n'ont pas assuré leur service sans qu'on sache pourquoi. Il promet des sanctions que les syndicats dénoncent à l'avance car on ne pourra rien prouver. Aucun fonctionnement harmonisé, aucun suivi assurés par le ministère. Bref, une gabegie d'un coût dépassant vraisemblablement les 500 millions d'euros. Quand les moyens font tant défaut par ailleurs. Education Nationale, La Poste...même déni de service public...
Dr Antoine Rosemary
Education nationale...
Le 13 juin 2020
...à privatiser d'urgence en gardant des diplômes nationaux, en espérant que cela se voit dans nos impôts!