
L’étude en question a été menée au cours du mois d’avril 2020 et a inclut 503 patients (294 femmes et 209 hommes). La sévérité de l’anxiété et de la dépression de ces participants a été évaluée par le score GAD-7 (Generalized Anxiety Disorder-7) et le PHQ-9 (Patient Health Questionnaire-9). Les patients présentant un trouble psychiatrique préexistant ont été exclus. L’âge moyen des participants était de 37,3 ans pour les femmes et 38,4 ans pour les hommes, et le nombre moyen d’échecs de tentatives de FIV était de 2.
Les données de cette étude confirment la prévalence élevée de l’anxiété ou de la dépression chez ces patients, évaluée à 37 % pour l’ensemble de la cohorte. Les femmes sont plus souvent concernées par ces troubles que les hommes (41,5 % versus 30,6 %, respectivement). La prévalence de l’anxiété ou de la dépression est supérieure en cas de diagnostic d’épuisement ovarien, d’endométriose, de fibrome utérin et chez les patients qui passent le plus de temps à rechercher des informations sur la pandémie de Covid-19. Les auteurs soulignent que 37,2 % des patients déclarent qu’ils souhaiteraient que leur prise en charge puisse avoir lieu malgré la pandémie et 76,3 % qu’ils seraient un peu rassurés de disposer d’une date précise de redémarrage de leur traitement.
Pour les auteurs, il sera nécessaire de renforcer la prise en charge psychologique de ces patients dont les procédures de FIV ont été interrompues ou reportées dans ce contexte épidémique.
Dr Roseline Péluchon