Olivier Véran nous promet du sang, de la sueur, des restrictions…et un peu d’espoir

Paris, le vendredi 9 octobre 2020 - C’est un rendez-vous médiatique désormais attendu. Jeudi 8 octobre en fin d’après-midi, le Ministre de la Santé Olivier Véran a tenu une conférence de presse pour faire le point sur l’épidémie de Covid-19 en France. Un rendez-vous qui s’est prolongé par une grande interview accordée à BFMTV durant laquelle le Ministre a apporté un certain nombre de précisions sur les mois à venir.

Nouvelles restrictions dans les grandes villes

Comme la semaine précédente, le ton global est à la gravité face à une situation sanitaire qui se dégrade. Plus précisément, c’est la progression de l’épidémie dans les grandes métropoles qui continue à inquiéter l’exécutif.

Lille, Lyon, Grenoble et Saint-Étienne passeront à partir de samedi en zone d'alerte maximale en raison de la dégradation de l’ensemble des indicateurs. Une situation qui autorise désormais le préfet, en concertation avec les élus, à prendre des mesures pouvant aller jusqu’à la fermeture des bars et à l’instauration d’un protocole rigoureux dans les restaurants.

D’autres villes sont désormais scrutées avec attention : Toulouse et Montpellier, actuellement en « zone d’alerte renforcée » pourraient bientôt rejoindre les zones en « alerte maximale ».  

Sur le plan politique, l’annonce du passage des grandes métropoles en zone d’alerte maximale semble avoir été bien reçue du côté des élus. Loin du psychodrame marseillais, la Maire de Lille Martine Aubry a estimé « totalement justifié » le passage de sa métropole en « rouge écarlate ».

Vers des mesures de confinement ciblés ?

La question méritait d’être posée : à partir de quand le gouvernement envisage-t-il le passage d’un territoire en « état d’urgence sanitaire » (dont tout le monde comprend qu’il est synonyme de confinement localisé) ?

Pour le Ministre, le seuil de 60 % de saturation des lits de réanimation constitue une ligne à ne pas dépasser. Si ce chiffre venait à être atteint, « l'état d'urgence sanitaire pourrait s'accompagner d'autres mesures », assure Olivier Véran, qui évoque notamment la fermeture des « des commerces non essentiels ».

Et soudain, l’espoir

Au milieu d’un point presse pesant, le Ministre a toutefois tenu à glisser quelques messages d’espoir. « On enregistre une amélioration sensible de la situation sanitaire à Nice et à Bordeaux » déclare-t-il tandis qu’il fait également état d'une « inflexion positive observée à Rennes et à Aix-Marseille ».

Ces quatre villes ne basculent toutefois pas dans une zone d'alerte inférieure. « Avant de crier victoire, il faut avoir suffisamment de recul, être sûr que dans la durée la circulation du virus se réduit et que dans la durée l'impact sanitaire sur les hôpitaux se réduit », indique le ministre.

Par ailleurs, la Nièvre et le Morbihan, quittent notamment les départements classés en zone d'alerte en raison de données épidémiologiques plus rassurantes.

Noël en famille ?

C’est une promesse tant entendue dans l’histoire des conflits, et qui s’applique aussi aux guerres sanitaires : la promesse d’un Noël en famille. Le Ministre a émis le souhait de voir les Français « passer les fêtes de Noël en famille ». Un objectif qui « doit s’anticiper dès aujourd’hui » a-t-il ajouté devant les caméras de BFMTV.

Le ministre a dans le même temps indiqué que le gouvernement n'a pas « pris la décision de limiter la circulation d'une métropole à une autre » pour les vacances de la Toussaint.

Il appelle toutefois les Français à la responsabilité et à porter le masque même (et surtout) en famille.

Mea culpa sur Stop Covid

Olivier Veran n’a pas échappé aux questions entourant le « flop » de l’application StopCovid. Face à une situation peu glorieuse, le Ministre dans un exercice de sincérité, a avoué que l’État « n’a pas été très bon ». Un nouveau dispositif sera proposé dans les prochains jours par le Secrétaire d’État Cédric O.

C.H.

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