
Copenhague, le mercredi 28 octobre 2020– Déjà
relativement épargnée par la première vague, les états nordiques
connaissent pour l’instant une augmentation du nombre de cas
modérée par rapport aux autres pays européens. En Allemagne, la
situation se dégrade.
Il faudra sans doute attendre longtemps (et peut être cela
n’arrivera jamais) avant de comprendre pleinement pourquoi certains
pays ou régions du monde résistent mieux à l’épidémie de
coronavirus que d’autres. Génétique, environnement, politiques
publiques, comportement des populations voir simple hasard : autant
d’explications qui semblent en l’état des connaissances actuelles
toutes autant plausibles. Mais même s’il ne s’explique pas, le
succès scandinave face à l’épidémie de coronavirus est
indéniable.
Les quatre pays scandinaves (Danemark, Norvège, Suède,
Finlande) avaient déjà particulièrement bien résisté à la première
vague. Pour une population de 27 millions d’habitants, la
Scandinavie ne déplore pour l’instant qu’environ 7 300 morts. Et
encore, 80 % de ces décès proviennent de la seule Suède, qui a mené
une politique particulièrement libérale puisqu’il s’agit du seul
pays occidental à n’avoir pas procédé à un confinement généralisé
de sa population.
Hausse modérée des contaminations en Scandinavie
A l’heure où l’Europe est frappée par une seconde vague et où
certains pays retrouvent les affres du confinement et des
restrictions sanitaires de plus en plus strictes, les pays
nordiques continuent de passer pour des « bons élèves ». Le
nombre de contaminations est certes en hausse, mais elle reste pour
le moment modérée. La Norvège et la Finlande ne comptabilisent
ainsi qu’environ 250 contaminations par jour, pour une population
de 5,5 millions d’habitants dans chaque état. Les pays scandinaves
sont pourtant parmi les plus réticents quant au port du masque. Il
n’est que recommandé en Norvège et en Finlande et même déconseillé
en Suède, car il créerait une fausse impression de sécurité.
Observant leurs voisins, les pays scandinaves savent que si
leur situation sanitaire est pour l’instant relativement bonne,
elle peut se dégrader rapidement et qu’il est donc nécessaire de se
préparer au pire. Dans le sud de la Suède, il est ainsi recommandé
aux habitants d’éviter les transports communs et de se créer une
bulle sociale, en limitant les contacts hors de son foyer.
Vers un reconfinement allégé en Allemagne
La Scandinavie souhaite à tout prix éviter de prendre le même
chemin que ses voisins européens et notamment de l’Allemagne.
Présentée elle aussi il y a peu comme l’un des exemples à suivre en
Europe, notre voisin connait depuis quelques jours une flambée
épidémique rapide. Ce sont désormais environ 13 000 contaminations
par jour qui sont comptabilisés outre-Rhin, contre environ 2 000 au
début du mois.
Nicolas Barbet